Dans la lutte contre le Sida, les communautés constituent un maillon important. Le système sanitaire sénégalais compte bien les prendre comme appui dans sa stratégie. Ce 1er décembre, journée mondiale d’engagement contre le Sida, il a d’ailleurs été décidé de «confier le leadership aux communautés».

 «Les communautés, qu’elles soient locales, nationales ou mondiales, sont les piliers fondamentaux dans la lutte contre le Sida». Car, «elles sont le tissu social qui peut soutenir, éduquer et inspirer le changement». Ainsi, «confier le leadership aux communautés signifie donner aux personnes vivant avec le Vih une voix active dans la prise de décisions qui les concernent, renforcer les capacités des organisations communautaires et encourager la participation de chacun dans la sensibilisation et la prévention».

Telles sont quelques idées fortes émanant du discours du Dr Safiatou Thiam. La Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida s’est ainsi exprimée ce 1er décembre, jour dédié au niveau mondial à la lutte contre ladite maladie. Cette date qui est, rappelle la locutrice, «un fort moment pour célébrer les progrès réalisés, relever les défis qui nous interpellent et réaffirmer notre engagement collectif pour un avenir sans Sida d’ici 2030», espère Mme Thiam, qui a présidé hier la journée au Monument de la Renaissance africaine.

L’occasion a été saisie pour revenir sur les «résultats encourageants» obtenus par le système sanitaire sénégalais dans la lutte contre le Sida.

Des résultats qui sont «le fruit d’efforts déployés par le gouvernement du Sénégal pour rendre accessible le traitement antirétroviral, avec la contribution des acteurs de la santé, des secteurs, des organisations de la Société civile avec l’appui des partenaires techniques et financiers». Les résultats en question : «Au Sénégal, les nouvelles infections ainsi que les décès liés au Sida ont connu une réduction significative.

En 2022, 88% des Personnes vivant avec le Vih (Pvvih) étaient diagnostiquées et connaissaient leur statut sérologique. Parmi elles, 91% avaient accès aux médicaments Antirétroviraux (Arv), et parmi ce groupe, 90% présentaient une charge virale indétectable, ce qui signifie qu’ils ne transmettaient pas le virus du Sida.»

Prise en charge des enfants, adolescents,…
Toutefois, «les défis persistent» et «les gaps demeurent dans la prévention de la transmission mère-enfant du Vih, la prise en charge des enfants, les nouvelles infections chez les jeunes adolescents et adolescentes». Aussi, «les populations-clés restent encore marginalisées et leurs accès aux services de santé sont limités». D’où, d’ailleurs, tout l’intérêt du thème retenu cette année.

Contre «la stigmatisation», «les barrières culturelles» et pour la lutte pour l’accès aux soins de santé, confier le leadership aux communautés est un moyen de sensibilisation des plus précieux. Ce faisant, et selon Dr Safiatou Thiam, «nous pouvons créer un environnement qui favorise le partage d’expériences, l’apprentissage mutuel et la responsabilité collective».

Ce 1er décembre n’a pas été que consacré au Sida. Cette date marque en effet «la clôture de trois années consacrées à la mise en œuvre du Nfm 3».

En outre, il se prépare «le démarrage d’un nouveau Grant, le GC7, ainsi qu’un nouveau plan stratégique multisectoriel, intégré englobant la tuberculose, le Vih, les hépatites et les Ist. Ce plan dont l’élaboration a été inclusive, est en harmonie avec le Plan national de développement sanitaire et social du Sénégal (Pndss) 2019-2028 et s’aligne parfaitement au cadre régional de l’Oms pour une riposte multisectorielle aux quatre maladies cibles». Lancement, très prochainement, a annoncé la Secrétaire exécutive du Cnls.

Lequotidien

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