Les médias jouent un rôle important pour l’instauration d’un monde pacifié, porteur de progrès et de valeurs démocratiques. Le Premier ministre l’a rappelé lors de la clôture des 50èmes Assises de l’Union de la presse francophone (Upf) en soutenant que les batailles contre les barbaries «ne sauraient triompher sans l’apport décisif des médias».
Lors de la cérémonie de clôture des 50èmes Assises de l’Union de la presse francophone, le Premier ministre Amadou Ba a reconnu le rôle important des médias pour la paix. Dans son discours, le chef du gouvernement a déclaré : «Nos batailles contre les barbaries de toutes sortes qui mettent en péril un monde pacifié et porteur de progrès, pétri des valeurs démocratiques, quels que soient nos efforts tant au plan logistique qu’humain, ne sauraient triompher sans l’apport décisif des médias.»
Selon lui, partout à travers le monde, «des journalistes vertueux, soucieux de progrès humains, de justice et d’équité, défenseurs des vérités inaltérables, construisent la cohésion sociale et la fraternité des peuples».
S’adressant aux journalistes de l’espace francophone, il leur a lancé cet appel : «Vous êtes interpellés quant à vos responsabilités dans l’édification d’une humanité en perpétuelle quête de justice et d’équité, gage d’un monde en paix.» Toutefois, le Pm est conscient que les médias doivent faire face aux «corollaires insidieux et inévitables en périodes troubles, la désinformation, la manipulation et toutes les tentatives déloyales de contrôler la diffusion des informations, qui sont aussi une autre forme de guerre, et entretiennent les ferments du langage des armes».
Revenant sur les différentes questions qui ont été abordées par les journalistes durant ces trois jours, notamment les conflits, la sécurité alimentaire, Amadou Ba soutient que c’est la preuve «d’un sens aigu de vos responsabilités de citoyens du monde, plus précisément de l’espace francophone». Et d’ajouter : «Il n’empêchera que vous ne pourriez les assumer qu’en ayant aussi le plein droit d’exercer librement votre métier.»
Pour lui, cette «noble profession, en effet, ne saurait souffrir d’entraves, surtout quand ceux qui l’exercent font preuve d’une probité jamais prise à défaut».
Poursuivant ses propos, M. Ba estime que les travaux de ces assises «viennent en complément des grandes inquiétudes qui nous traversent en cette époque si trouble, avec la menace terroriste qui s’est accrue depuis deux décennies, que ses redoutables alliées, à savoir les manipulations malsaines de l’actualité et la désinformation massive sur les réseaux sociaux, tendent à amplifier».
Le Pm, qui s’est posé la question de savoir : «comment informer malgré la terreur», soutient que «le journaliste vertueux est d’abord courageux.
Il n’a pas d’autre remède pour surmonter la peur et l’intimidation…». Ainsi, de l’avis de M. Ba, «c’est à ce prix qu’il restera intransigeant avec la vérité, socle inébranlable d’une société en paix et en sécurité». Le Pm, qui a fait son allocution après 2 jours d’échanges sur le thème «Médias : Paix-Sécurité», thème de ces 50èmes assises de l’Upf, estime que le questionnement sur l’existence de médias pour la paix est légitime.
Donnant sa réponse, Amadou Ba fait savoir que «ce sont les médias aussi qui la construisent, aux côtés des autres défenseurs de la démocratie et des valeurs humanistes».
Par ailleurs, le chef du gouvernement s’est réjoui de la tenue de ces cinquantièmes Assises sur la paix et la sécurité à Dakar. D’après lui, elles confirment «le Sénégal comme un des pays chantres planétaires de la paix, et Dakar comme l’une des capitales africaines de la recherche pour la sécurité et la stabilité du continent». Lors de cette rencontre, M. Ba a tenu à rendre hommage aux Forces de défense et de sécurité.
«Vous êtes ainsi porteurs d’une préoccupation majeure de l’époque, préoccupation qui vous engage, femmes et hommes des médias, qui engage également les Forces de défense et de sécurité qui, au Sénégal, sont les vigies de la paix, de notre sécurité et tout aussi gardiennes de nos principes et valeurs républicaines, ainsi que de nos libertés démocratiques», a-t-il dit.
Pour le Pm, «sans leur dévouement et leur professionnalisme, Dakar ne serait pas en mesure d’abriter en toute quiétude les débats libres de journalistes venus du monde entier, ayant l’instinct de la liberté en bandoulière».
lequotidien