« La protection des océans est une urgence pour l’Afrique. Car, donner aux océans un espace nécessaire pour se reconstituer, c’est assurer une sécurité alimentaire aux communautés africaines qui dépendent fortement de ces ressources ».
C’est en ces termes que, Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, a interpellé les diplomates présents aux négociations du Traité des Nations Unies sur les océans.
En effet, ces négociations n’ont pas abouti à un accord. Ce traité permettrait de créer des sanctuaires océaniques sur 30% des océans d’ici à 2030, base de la restauration des écosystèmes et de la sécurité alimentaire.
Ainsi, pour Dr Aliou Ba, « lorsque des diplomates de certains pays les plus riches du monde refusent de s’entendre sur des traités comme celui-ci, cela signifie que des gens vont avoir faim et mourir dans nos nations ».
A l’en croire, cet échec met en péril tous les autres progrès réalisés lors de ce cycle de négociations. En conséquence, la coalition des pays à forte ambition ainsi que les États-Unis ne pourront pas respecter leur engagement de finaliser un traité cette année, à moins que les ministres ne convoquent une réunion d’urgence en 2022 pour conclure les négociations.
Les négociations sont désormais suspendues, ce qui nécessite un nouveau cycle. Le temps est compté pour finaliser un traité afin que les océans puissent continuer à jouer efficacement leur rôle. Car selon les scientifiques, 11 millions de kilomètres carrés doivent être protégés chaque année d’ici à 2030.
Awa Traoré, une militante pour Greenpeace Africa, déclare que depuis vingt ans cet accord est discuté.
« Au cours de cette période, plus d’une centaine d’espèces marines sont en danger critique d’extinction, plus de mille jours de vagues de chaleur marine ont dévasté la vie océanique. Nous devons nous mettre d’accord sur un traité fort cette année, afin que le travail de protection des océans et des communautés côtières vulnérables puisse commencer avant qu’il ne soit trop tard », a plaidé la militante.
Ainsi, sans une session spéciale d’urgence pour conclure les négociations du Traité mondial sur les océans avant la fin de l’année 2022, il sera difficile de protéger 30% des océans du monde d’ici 2030, cet objectif qui, selon les scientifiques, est le minimum nécessaire pour donner aux océans l’espace nécessaire pour se reconstituer.
« Nous sommes tristes et déçus de voir ces négociations sans résultat, » estime Dr Aliou BA, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique. « Pendant ce temps, les océans et tous ceux qui en dépendent vont continuer à souffrir. Les États doivent mettre de côté leurs problématiques géopolitiques et faire de la protection des océans une urgence pour qu’ils puissent jouer pleinement leurs rôles », assure Dr Aliou Ba.
seneweb
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