Les députés réunis en séance plénière, ont adopté hier, le projet de budget 2024 du Ministère de l’Intérieur. Il est arrêté à 237. 231. 350. 287 FCFA en autorisations d’engagement (Ae) et à 197. 004. 885. 087 FCFA en crédits de paiement (Cp). Face aux députés, Me Sidiki Kaba a décliné ses principales actions pour cette année.

Il a indiqué que ledit projet, structuré autour des sept (07) programmes, a été élaboré dans un contexte marqué par des défis sécuritaires de plus en plus nombreux face aux menaces multiformes qui ont pour noms, notamment, le terrorisme international, la criminalité transfrontalière et frontalière, le trafic de drogues et d’armes, mais surtout la recrudescence de l’émigration irrégulière.

Sur le projet de budget du ministère de l’Intérieur, le ministre des Finances, Mamadou Moustapha Ba a informé que son augmentation, par rapport à l’année en cours, est de l’ordre environ de 17 milliards de FCFA en valeur absolue et 9,3% en valeur relative. Selon lui, deux raisons fondamentales justifient cette hausse. La première raison est relative à l’organisation de l’élection présidentielle de février 2024 et la seconde raison est inhérente au renforcement des crédits du Programme de construction et d’équipement de l’Administration territoriale.

À ce niveau, M. Ba est revenu sur la particularité de ce projet de budget 2024 qui comprend deux Comptes spéciaux du Trésor.

Il s’agit du Fonds de Lutte contre les Incendies dont les prévisions sont gagées sur la redevance que les communes doivent verser, à titre de participation, pour le fonctionnement du Service national de Lutte contre les Incendies, en application des dispositions du Code général des Collectivités territoriales (Cgct).

Le second est le Compte de commerce, prévu par le décret 2008-756 du 15 juillet 2008 réglementant les services rémunérés de la Police nationale qui a, d’ailleurs, suscité des interrogations de certains Commissaires.

Monsieur le Ministre a fait noter, à ce propos, qu’aux termes de ce décret, les Forces de Sécurité, en dehors de leurs missions opérationnelles, peuvent effectuer pour le compte d’organismes ou de personnes privées et moyennant rémunération, certains services n’entrant pas expressément dans leurs attributions.

Il peut s’agir, notamment, de la garde d’un bien privé, d’une escorte d’engins de travaux, de garde de matière dangereuse.

Actu-Economie

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