« Non Ngouda, l’Erratum des errata » ! Qui pour sauver le soldat Ngouda ?
Certaines gouttes d’erreur d’interprétation font déborder le vase de la vérité juridique.
Comment peut-on se dire juriste, de surcroît constitutionnaliste, et se permettre de dire en 2022 que « le député sur une liste d’une coalition qui démissionne de son parti ou de sa coalition, en cours de législature, conserve toujours son mandat de député » alors que la Constitution, notre charte fondementale, dit totalement le contraire.
Il est temps d’arrêter ce jeu sournois et dangereux. Pas de droit sans texte, ni au-delà ni en-deçà des textes.
La loi constitutionnelle 2019-10 du 14 mai 2019 dispose sans aucune ambiguïté à l’article 60 nouveau de la Constitution que : » *Tout député qui démissionne de son parti en cours de législature est AUTOMATIQUEMENT DÉCHU de son mandat.* Il est remplacé dans les conditions déterminées par une loi organique ».
Notre effarement serait amusement si on s’était invité à l’olympe parlementaire où certains élus du Peuple se transforment en clowns de cirque.
Mais, ce jeu ne se joue pas à l’Université où les vrais enseignants professent à partir des textes, des codes, des manuels d’esprits éclairés, des principes et de la pratique jurisprudentielle en toute objectivité et sans parti-pris.
Emprunter cette voie subjective en usant la voix subversive travestit le droit, déshonore la pensée juridique et ridiculise l’université qui est un des plus vaillants réceptacles et le transmetteur par excellence.
Comme l’opinion publique est façonnée par une certaine plume des intellectuels avertis, avant de parler ou d’écrire, il faut apprécier le mercure pour ne pas réchauffer ni refroidir l’ardeur de son auditoire ou de ses lecteurs.
Lex dicitur.
*Prof Mounirou SY*
xibaaru