Moustapha Diakhaté est aussi vent debout contre la déclaration servie par le leader du parti Pastef devant son hôte Jean-Luc Mélenchon, ce jeudi à l’Ucad.

Prenant le contrepied du Premier ministre Ousmane Sonko à propos de la «tolérance» de l’homosexualité dans notre pays, Moustapha Diakhaté rappelle : «L’homosexualité est punie au Sénégal par l’article 319 du Code pénal, alinéa 3, issu de la loi 66-16 du 12 février 1966 qui dispose : «Sans préjudice des peines plus graves prévues par les alinéas qui précédent ou par les articles 320 et 321 du Code pénal, sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre-nature avec un individu de son sexe.

Si l’acte a été commis avec un mineur de 21 ans, le maximum de la peine sera toujours prononcé.».»
L’ancien président du Groupe parlementaire Bby, à la suite de ce rappel, exige : «Ousmane Sonko doit retirer ses propos mensongers et présenter ses excuses aux étudiants et aux Sénégalais. Cette déclaration est contraire à ses engagements antérieurs de criminaliser l’homosexualité une fois arrivé au pouvoir.»

«Comment Monsieur Sonko, Premier ministre du Sénégal, peut-il mentir sur la tolérance de l’homosexualité alors qu’elle est prohibée par le législateur sénégalais et qu’il n’y a guère longtemps, le corps d’un présumé homosexuel a été déterré et entièrement brûlé à Kaolack par une meute de jeunes fanatiques et barbares ?»,

s’interroge, dans un texte publié par Seneweb, l’ancien ministre, chef de Cabinet du Président Macky Sall.

Moustapha Diakhaté a tenu à rappeler au responsable en chef des «Patriotes» : «Contrairement à ses affabulations devant Mélenchon, le Sénégal réprime l’homosexualité. La loi y prévoit des sanctions. Les juges ont souvent prononcé des condamnations pénales et pécuniaires.

Dans notre pays, les relations homosexuelles sont passibles d’emprisonnement. Le Code pénal sénégalais considère explicitement les relations entre adultes de même sexe comme des délits.»

Moustapha Diakhaté martèlera : «L’homosexualité est punie par la loi, les personnes homosexuelles ou soupçonnées de l’être vivent dans la peur d’être arrêtées, condamnées ou lynchées. Dans ces conditions, parler de tolérance de l’homosexualité est un gros mensonge.» «(…)

Le pire est que la déclaration de Sonko sur la gestion de l’homosexualité jure d’avec ses engagements antérieurs sur la question», fait remarquer Diakhaté.

Lequotidien

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