La mise en place du marché du carbone au Sénégal est une étape essentielle dans la lutte contre les changements climatiques. Ce marché permet de valoriser les actions économiques en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de favoriser ainsi la transition vers une économie plus respectueuse de l’environnement.

C’est pour cette raison que les autorités se sont engagées à valider le Manuel opérationnel pour sa participation au marché du carbone en vue de respecter l’Accord de Paris sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

Le Sénégal a validé, ce jeudi, le Manuel opérationnel pour sa participation au marché du carbone.

Cette démarche, qui vise la mise en œuvre du marché du carbone, fait suite à l’Accord de Paris sur le climat qui a institué en son article 6 deux mécanismes de coopération afin de mettre en œuvre les conditions déterminées au niveau national.

D’après Abasse Fall, «l’objectif visé est d’inciter à innover et à modifier les comportements afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre».

Un but que le Ministère de l’environnement et de la transition écologique (Mete) veut atteindre en se lançant dans le processus d’élaboration des règles détaillées régissant son fonctionnement, en validant le Manuel opérationnel pour la participation du Sénégal au marché du carbone, avec l’appui de la Banque mondiale.

«Ce manuel est le fruit d’un travail collaboratif entre le ministère en charge de l’Environnement, Conlac, les différentes parties prenantes et les partenaires internationaux», a informé le président national du Comité sur les changements climatiques.

Selon M. Fall, «la participation du Sénégal aux marchés internationaux est une opportunité majeure pour notre pays de valoriser ses actions en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre».

A l’en croire, «elle permettra non seulement de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi de stimuler le développement économique et social de notre pays».

Le manuel opérationnel «est un outil essentiel qui détaille les démarches et procédures à suivre pour que le Sénégal puisse pleinement participer au marché international du carbone de manière efficace et transparente.

Sa validation aujourd’hui, par les acteurs engagés, est donc une étape cruciale dans la mise en place de ce mécanisme», a-t-il fait savoir. Il reste convaincu que «la mise en place du marché du carbone au Sénégal est une étape essentielle dans la lutte contre les changements climatiques».

Car, pour lui, «ce marché permet de valoriser les actions économiques en faveur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de favoriser ainsi la transition vers une économie plus respectueuse de l’environnement».

De l’avis de Phillipe Ambrosi, économiste de l’environnement à la Banque mondiale et chargé du programme Parternship for market implementation, «ce manuel est vraiment important, parce que si vous participez au marché de carbone et que vous êtes porteur de projet, vous avez besoin de connaitre les règles et de savoir quels sont les processus.

Le manuel comporte des détails très importants. Vous avez des modèles de lettres qui vous expliquent comment vous déposez votre projet et comment vous obtenez une approbation, quels sont les délais.

Le manuel permet aux porteurs de projet de savoir quel est le cycle de projet et quelles sont les étapes qu’il va falloir franchir. Ça donne une visibilité de l’état du projet», a-t-il expliqué. En fait, c’est pour aider le Sénégal à garder son avantage sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, si l’on sait que les marchés du carbone peuvent mobiliser des financements pour l’action climat, que la Banque mondiale a fait ce don.

D’après Philippe Ambrosi, elle a fait un don de 2 millions via le ministère de l’Environnement qui couvre des activités de sensibilisation, de renforcement de capacités et aussi des activités d’évaluation des impacts d’une taxe carbone.

Toutefois, le Comité national sur les changements climatiques veille à ce que les politiques et actions de lutte contre les changements climatiques soient efficaces et cohérentes.

«Nous travaillons en étroite collaboration avec les différents acteurs, les institutions étatiques, le secteur privé, la Société civile, les partenaires techniques et financiers, les universités», a dit Abass Fall.

lequotidien

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