Le nouveau directeur du Patrimoine culturel du Sénégal s’est engagé dans un processus de numérisation de ses services. Il s’agit de mettre en place une base de données de tous les gestionnaires de sites du pays.

Le nouveau directeur du Patrimoine culturel du Sénégal, Oumar Badiane, a déclaré mardi, à l’Aps, avoir fait de la numérisation de ses services, l’une de ses priorités. Cette numérisation est «un défi mondial qu’aucune Direction du patrimoine culturel ne peut ignorer», a souligné M. Badiane. Ce dernier dit avoir entrepris cette initiative avec l’aide des chefs de division de la Direction du patrimoine culturel. Un atelier a été tenu par l’entité qu’il dirige, dans le but d’identifier les «nouveaux axes prioritaires» de la gestion du patrimoine culturel sénégalais, a-t-il rappelé. La direction dont s’occupe M. Badiane veut exécuter un «projet de numérisation du patrimoine culturel», prenant en compte les sites physiques, les archives et les expressions culturelles.

«Nous sommes en train d’y travailler avec un partenaire», a-t-il assuré. «On ne peut pas ignorer les avantages de cet environnement technologique. C’est un chantier sur lequel nous travaillons pour faciliter l’accès aux informations», a souligné le directeur du Patrimoine culturel. Il dit vouloir produire une base de données comprenant «tous les gestionnaires de sites au Sénégal» et réunir ces derniers autour d’une plateforme. Un répertoire des acteurs du patrimoine culturel sera élaboré dans le but d’arriver à la «maîtrise de l’environnement socioprofessionnel» de ce secteur, selon Oumar Badiane. «Le Sénégal a obtenu sept classements au Patrimoine mondial de l’Unesco», a-t-il rappelé, soulignant la nécessité d’ «actualiser» la liste des objets classés. Les initiatives dont il parle sont prises en compte dans un Programme triennal de promotion et de valorisation du patrimoine culturel.

Ce programme est mis en œuvre par le ministère de la Culture et de la communication, selon M. Badiane, animateur culturel diplômé de l’Ecole nationale des arts du Sénégal et ancien directeur des Centres culturels de Ziguinchor et Kolda (Sud). Il a été nommé directeur du Patrimoine culturel le 9 mars dernier, en remplacement du défunt Abdoul Aziz Guissé. Il salue l’«intéressant» travail abattu par son prédécesseur, pour le patrimoine aquatique notamment. Le nouveau directeur du Patrimoine culturel, titulaire d’un diplôme de gestion du patrimoine culturel de l’université Léopold Sédar Senghor d’Alexandrie (Egypte), estime que la mise à jour des textes juridiques est un défi à relever. En matière de gestion du patrimoine culturel, la loi en vigueur date de 1971 et a le défaut de laisser en rade «beaucoup d’aspects». «Il y a de nouvelles dispositions qu’il faut intégrer et améliorer, c’est fondamental. Il y a de nouveaux types de patrimoine (…)

Ce travail est déjà entamé. Nous sommes en train de le poursuivre avec l’aide d’un panel d’experts nationaux et internationaux», a assuré le fonctionnaire, ancien chef de la Division du patrimoine culturel immatériel sénégalais. Selon lui, l’Unesco, l’agence des Nations unies chargée de l’éducation, de la science et de la culture, est «impliquée dans le projet de réactualisation» des textes relatifs à la gestion du patrimoine culturel sénégalais.
Aps

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