Dix ans après la signature d’un pacte de stabilité économique, sans tenir compte du passif non soldé des syndicats sectoriels, la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (FGTS/B) exige des modalités d’accord-parties de règlement du passif avant de s’engager dans un quelconque autre pacte de stabilité.
L’accord de stabilité économique, signé par les quatre principales centrales syndicales, a laissé de nombreux secteurs en crise, entraînant de nombreuses luttes de la part des syndicats qui les composent, selon la FGTS/B. À cet effet, elle exige des modalités d’accord-parties de règlement du passif avant de s’engager dans un quelconque pacte de stabilité.
Elle fait allusion, entre autres, aux contractuels de différents secteurs, à l’agroalimentaire, aux collectivités territoriales, à la prise en charge du régime indemnitaire, sans oublier la survie du service postal et de Dakarnav ainsi que la Compagnie agricole de Saint-Louis (CASL).
En outre, la FGTS/B, qui tenait une conférence de presse hier, indique que la signature du décret portant intégration des techniciens supérieurs de santé dans la hiérarchie A2 est attendue à la suite de son récent passage en comité technique ainsi que tous les autres projets de décret et d’arrêté en souffrance.
Dans la même veine, la FGTS/B exige le paiement des salaires dus, la réintégration des 156 agents administratifs contractuels renvoyés du ministère de la Santé et de l’action sociale et la régularisation des décisions des décisionnaires.
Par ailleurs, la FGTS/B, qui dit avoir parcouru près de 5 000 km lors d’une tournée nationale qui l’a conduite à Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Kaolack, Bignona, Saint-Louis, Richard Toll, Podor, Ourossogui, Matam, Kédougou, Tambacounda et Kaffrine, a entamé le processus de mise en place d’unités organiques en lieu et place d’unités d’action.
Celle-ci est censée fédérer, aux niveaux départemental et régional, tous les syndicats affiliés pour le portage de la 3e voie syndicale.
Cette voie place le travailleur au centre pour sa protection sociale et sa promotion, dans un échange permanent avec les autorités locales, rompant ainsi avec la tradition des ‘’1er Mai sans perspective’’. Au cours de ce périple, l’état des lieux satisfaisant, fait de la remontée des données sanitaires et sociales dans les régions, confirme la réalité du respect de la levée du mot d’ordre de rétention des données sanitaires et sociales par And Gueusseum.
Cependant, un prétendu conflit créé par des imposteurs et savamment entretenu par certains individus empêche notre centrale de mieux jouer son rôle dans la 3e voie, conformément à notre nouvelle orientation, et de jouir des droits de représentation acquis de haute lutte, avec une progression sans précédent passant de 5,5 à 10,20 % des suffrages lors des élections de représentativité des centrales syndicales, regrette la FGTS/B.
Sous ce rapport, elle engage solennellement le ministère de l’Intérieur à délivrer son récépissé, dont la demande a été déposée depuis le 2 juin 2024, à l’issue de son 1er congrès ordinaire du 20 avril 2024, soit 23 ans après sa naissance.
Par ailleurs, la FGTS/B se réjouit d’accueillir, dans une large coalition, les centrales syndicales suivantes : l’Union des travailleurs du Sénégal (UTS), l’Union nationale des travailleurs démocratiques (UNTD), la Coordination des forces sociales (CFS), la Coordination démocratique des travailleurs du Sénégal/Force changement (CDTS/FC), la Confédération nationale des travailleurs libres du Sénégal (CNTLS) et Confédération nationale des syndicats professionnels du Sénégal (CNSPS).
Enfin, la FGTS/B condamne le parti pris démagogique du président du Haut conseil du dialogue social dans sa tentative d’isolement de notre centrale, révélée lors de la dernière compétition.
D’ailleurs, classée 5e parmi les centrales les plus représentatives du Sénégal, elle se dit paradoxalement victime de l’arbitraire de l’administration du travail et des manœuvres souterraines de quelques centrales aux abois.
La FGTS/B se considère également comme étant l’absente la plus présente lors de la grande rencontre syndicats, gouvernement et patronat, grâce au mémorable discours de son secrétaire général, le Dr Mballo Dia Thiam, qui a parlé au nom des acteurs du secteur de la santé et de l’action sociale.
Tout en saluant cette heureuse initiative du gouvernement d’organiser cette rencontre tripartite, malgré son caractère tardif, quel qu’en soit par ailleurs le justificatif, la FGTS/B magnifie son caractère inclusif et surtout sa quête d’une paix sociale durable, seul gage de développement.
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