Participer au développement de l’économie sénégalaise dans un contexte international de flambée généralisée des prix de denrées de consommation courante, c’est l’objectif du Collectif des acteurs pour le patriotisme économique au Sénégal (Capes), lancé avant-hier à Dakar.

Le lancement du Collectif des acteurs pour le patriotisme économique au Sénégal (Capes) a eu lieu hier, à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar. La préférence nationale reste le crédo de ses membres fondateurs. Travailler à accéder à la commande pu­blique est une préoccupation majeure. La naissance du Capes intervient dans un contexte économique mondial de hausse des prix de denrées de grande consommation. L’objectif du Capes est de relever les défis du développement national durable, a déclaré son Secrétaire exécutif, Ibrahima Diop. Mais aussi de répondre avec «efficience», aux appels des autorités et aux demandes des Sénégalais pour «un mieux-être par le travail que seule l’entreprise peut fournir massivement».

Les membres du Capes évoluent dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, des services, de la pêche, de l’artisanat, de l’industrie, des Btp, du commerce, de la finance, des mines et carrières, du pétrole et du gaz. «Le Capes est, dans ses missions et fonctions, un cadre d’analyse technique, de concertation entre les professionnels de l’entreprise et de proposition pour tirer durablement l’économie sénégalaise des blocages qui inhibent son essor», explique Ibrahima Diop. Ses collègues et lui se sont engagés à participer au développement de l’économie par l’encadrement des Petites et moyennes entreprises, entre autres missions. Ils annoncent une tournée nationale la semaine prochaine, pour aller à la rencontre des opérateurs économiques du pays.

Par ailleurs, le Collectif des acteurs pour le patriotisme économique au Sénégal (Capes), qui a abordé les difficultés des entrepreneurs, a proposé des pistes de solution. Sur le plan agricole, il prône ainsi des réformes structurelles, mais aussi une réorientation du modèle de la Cncas (Ndlr: La Caisse nationale du crédit agricole, devenue La Banque agricole (Lba)), et la mise en place d’un Pacte national de production agricole pour la réalisation collective de l’autosuffisance agricole. «Dans le secteur du commerce, plus que tout autre, l’absence de concertation visant de manière collective la mise en place d’un système de circulation des biens et services avec des facilités douanières et fiscales, plombe l’accessibilité des produits aux consommateurs», pointent du doigt les membres du Capes. Ces derniers dénoncent également une «situation meurtrière avec des accords et licences de pêche dont la rentabilité économique est peu visible, l’utilité aquatique peu soutenable et la fonction alimentaire alarmante».

Relativement à la cherté de la vie, les membres du Capes demandent à l’Etat de réduire les taxes. Récemment le chef de l’Etat, Macky Sall, a pris une série de mesures lors des concertations sur la cherté de la vie. Il s’agit pour le ministère des Finances et du budget, de suspendre les taxes sur les corps gras, appliquées aux industries huilières locales, entre autres.

lequotidien

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