Cligner des yeux permet de les humidifier, mais ce n’est pas tout. Selon une récente étude, cette action mécanique joue également un rôle essentiel dans le traitement des informations visuelles.

Nos yeux ne sont jamais vraiment au repos. Pendant une vision normale, les humains clignent souvent des yeux : jusqu’à 20 fois par minute en moyenne (soit entre 3 et 8 % du temps d’éveil).

Mais quel est l’intérêt de ces interruptions permanentes du traitement visuel ?

« Comme la fermeture de la paupière perturbe l’image sur la rétine, les clignements d’yeux sont généralement considérés comme préjudiciables au traitement visuel », notent les chercheurs d’une nouvelle étude publiée dans la revue PNAS.

Les clignements des yeux en tant qu’étape du traitement visuel
En associant le suivi oculaire à haute résolution d’une douzaine d’observateurs humains avec des systèmes d’analyse spectrale des signaux visuels, les chercheurs montrent que le clignement augmente la puissance de la stimulation rétinienne et que cet effet améliore même la visibilité malgré l’illusion du « temps perdu ».

Les clignements des yeux ne permettraient donc pas seulement d’humidifier la cornée, mais ils agissent aussi comme une étape de traitement de l’information visuelle.

Mieux, ils la facilitent et compensent largement la perte d’exposition au stimulus.

« En modulant l’entrée visuelle sur la rétine, les clignements d’yeux reformatent efficacement l’information visuelle, produisant des signaux de luminance qui diffèrent radicalement de ceux que nous percevons normalement lorsque nous regardons un point de la scène », précise Michele Rucci, professeur au département des Sciences du cerveau et de la cognition de l’Université de Rochester (États-Unis).

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