Le rappeur halpulaar Safaray a dévoilé son nouvel album : «Fongo e Fongo». Rappeur originaire du Fouta, Safaray indique que cet album de 15 titres n’est pas une succession de morceaux, mais «une symphonie d’émotions tissée de mélodies envoûtantes et de paroles lyriques captivantes». Safaray, tel un poète nomade, partage dans cet opus, son périple musical en quête de l’essence de la culture peule, transposée avec brio dans le langage universel du hip-hop.

Le rappeur halpulaar Safa­ray, connu sous le nom de Vampire Mic, a sorti un album de 15 titres intitulé Fongo e Fongo. «L’album s’appelle Fongo e Fongo. Au sens littéral, Fongo e Fongo veut dire d’une rive à une autre.

Dans cet album de 15 titres, ce n’est pas une succession de morceaux, mais c’est une symphonie d’émotions tissée de mélodies envoûtantes et de paroles lyriques captivantes», explique-t-il lors d’une séance de présentation, d’écoute et de vente de son nouvel album, mercredi dernier à la Maison de la culture Douta Seck. Le rappeur décrit également le titre de son album comme une métaphore de son propre parcours, partant de zéro pour arriver à un point culminant de sa carrière.

«En réalité, Fongo e Fongo, ça veut dire celui qui est parti de zéro jusqu’à arriver à un point X. C’est juste pour dire là où nous avons commencé et là où nous sommes arrivés.

On a traversé beaucoup d’obstacles. Donc, imaginer la rive depuis le Fouta jusqu’à ce que Safaray soit parti jusqu’à représenter tout le Sénégal dans des festivals internationaux : voici Fongo e Fongo», a-t-il fait savoir. Le hip-hop étant une représentation de sa communauté, Safaray rappe principalement en pulaar mais, avant, il a dû convaincre sa famille de sa passion pour le rap.

«Je suis issu du Fouta et au niveau de ma famille, ils n’étaient pas très partants pour que je me lance dans la passion des cultures urbaines, en l’occurrence le rap

. Mais j’ai su les convaincre à un certain moment, ils m’ont dit que tu as notre bénédiction, le feu vert», ajoute le rappeur, qui a amorcé ses débuts dans le monde du rap dans les années 2010, même s’il a décidé de s’y investir pleinement en 2016. Son rap en pulaar, une langue qu’il considère comme son identité, a conquis non seulement le Fouta, mais aussi Dakar où il a dû se battre contre la norme du rap en wolof. «Je suis sénégalais et je vais rapper aussi en wolof, en français, en anglais.

Mais, le pulaar sera mon identité, parce que je viens du Fouta», a-t-il-affirmé avec conviction.

Cependant, dans cet album de 15 titres, Safaray, tel un poète nomade, fusionne également son parcours artistique avec ses périples musicaux en quête de l’essence de la culture pulaar, transposée avec brio dans le langage universel du hip-hop. A l’en croire, la scène rap de la capitale sénégalaise était dominée par le wolof, ce qui constituait une sorte de barrière pour les rappeurs en langue pulaar. «Avant, à Dakar, il fallait juste rapper en wolof. Mais Dieu fait bien les choses.

Aujourd’hui, les gens ont su qu’après le wolof, la langue qui rappe le mieux au Sénégal, c’est le pulaar.

Et en Afrique aussi, la première langue qui rappe le mieux, c’est le pulaar, parce qu’il est parlé dans plus de 18 nations différentes. Donc, cela veut dire que nous avons vraiment un potentiel à développer ensemble», explique Safaray. Cette décision audacieuse a porté ses fruits, permettant à Safaray de se distinguer sur la scène nationale et internationale. «Certes, nous avons connu des succès et des échecs.

Mais Dieu merci, aujourd’hui, nous faisons des tournées internationales.»

Membre du collectif «Je rappe donc je suis», dans son nouvel album, Safaray aborde des thèmes variés et profonds. Pour rappel, depuis ses débuts en 2010 avec son ami Ngagne J Lyric et leur groupe «Les Messagers», Safaray a toujours cherché à fusionner son parcours artistique avec ses expériences de vie.

Lequotidien

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