En vue de l’élection présidentielle du 25 février 2024, Wathi (le Think Tank citoyen de l’Afrique de l’Ouest, basé à Dakar) a initié un projet dont l’objectif est de contribuer à la création d’un espace pour un débat public pré-électoral. Dans ces discussions sont impliqués les enseignants-chercheurs des Universités.
Ceux-là donnent leurs avis sur ce que devraient être les priorités et les orientations de l’action publique en matière de réformes institutionnelles, de politiques économiques, éducatives, sociales, culturelles, environnementales.
Cette tribune offre à ces Universitaires l’occasion de s’exprimer sur les défis les plus urgents et les plus importants de l’heure.
Défis auxquels selon le Think Tank, devraient se positionner les candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
« Il faut revoir la politique de l’agence pour l’économie et la maîtrise d’énergie ».
Enseignant-chercheur en électronique au département génie électromécanique à l’école polytechnique de Thiès, expert en efficacité énergétique, Dr Mouhamadou Thiam inscrit les priorités du pays dans le secteur de l’énergie. L’expert invite les futurs candidats à définir le nouveau « code de l’électricité et de son impact sur le réseau énergétique ».
En première instance, confie, Dr Thiam, « il faudra que les gens se prononcent par rapport à la nouvelle loi.
Qui définit le nouveau code de l’électricité ». Selon l’enseignant-chercheur, ce nouveau code permet à un usager X de produire pour sa consommation et revendre son surplus à la Senelec. Dès lors, indique –t-il, « Il faudrait que les candidats se prononcent sur ce sujet.
Les modalités de connexion mais surtout l’impact que cela va avoir sur le réseau ».
De plus, Dr Thiam suggère de revoir la politique de l’agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (AEME). Qui s’intéresse à tout ce qui est efficacité énergétique. « Là, je crois que c’est une urgence nationale. Qu’on redéfinisse les missions de l’AEM » souligne –t-il.
Au niveau des énergies renouvelables, l’expert en efficacité énergétique conseille la fusion de l’AEME et l’ANER (agence national des énergies renouvelables). Ce qui éviterait le chevauchement des programmes
« Une des priorités est une meilleure inscription du Sénégal dans la chaîne de valeur de l’intelligence artificielle »
Dans le même ordre d’idées, le projet de Wathi a soulevé une autre question qui reste une priorité sur laquelle devrait intervenir les candidats à la présidentielle.
Il s’agit de l’intelligence artificielle (IA). Dr Minata Sarr Ndiaye, enseignante chercheure, Responsable de la formation Droit -Informatique Legaltech à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (UNCHK), plaide pour l’inscription de l’IA dans la chaine de valeur.
« J’ai identifié une priorité en rapport avec l’intelligence artificielle (IA). Cette priorité concerne une meilleure inscription du Sénégal dans la chaine de valeur de l’IA », plaide Dr Sarr.
Pour se faire, la spécialiste de droit donne quelques pistes aux politiques. Il s’agit en premier lieu, de donner de l’importance à la recherche. Qui passe par la mise à disposition des moyens permettant de développer les infrastructures.
Celles-ci vont permettre d’avoir une production de données en masse mais surtout une production de données de qualités.
En définitive, ce projet de Wathi interpelle tous les futurs candidats à se prononcer sur des questions de l’heure, considérées par les experts intervenant dans ces forums comme les plus urgentes.
pressafrik