La fixation du prix du kilogramme de l’arachide à 280 frs, n’enchante par les paysans qui sont noirs de colère contre le gouvernement. Pour la révision du prix à la hausse, les paysans du Saloum qui prônent la dissolution du Comité interprofessionnel de l’arachide, interpellent directement le Président Sall.

Le prix du kilogramme d’arachide fixé à 280 frs n’est pas du goût des paysans. Déçus, ils expriment leur colère et interpellent le président, Macky Sall. Pour les paysans des régions de Kaolack, Kaffrine et Diourbel, ce prix n’arrange pas les paysans.

À travers la fédération des paysans du bassin arachidier, ils expriment leur déception et demandent au gouvernement de les aider à aller de l’avant. Ils réclament la dissolution du comité inter professionnel de l’agriculture en même temps qu’une place dans les instances qui fixent le prix du kg de l’arachide au producteur

Les paysans qui promettent de tout faire pour que ce prix de 250 frs soit revu à la hausse interpellent le président, Macky Sall, révélant que le prix pratiqué sur le marché noir est plus attrayant.

Président du Syndicat des cultivateurs, éleveurs de Kaolack, Ibrahima Thiam trouve décevant le prix proposé par l’État. Ce qu’il faut selon lui, c’est un prix raisonnable qui satisfaire tout le monde. Mais pour Thiam, le prix annoncé par le Gouvernement n’arrange que les opérateurs et huiliers et non les producteurs.

Un mauvais prix qui s’ajoute à de mauvaises récoltes

Si au Saloum et en Casamance, il a assez plu pour de bonnes récoltes cette année, dans la grande partie du pays, notamment au nord, dans le Diambour, les récoltes ne sont pas très bonne. Si la disparité pluviométrique a entrainé une disparité de la moisson, la qualité et la quantité des semences distribuées, ainsi que les difficultés d’accessibilité des paysans à l’engrais n’ont pas favorisé une bonne récolte.

Cette année, dans des zones naguère privilégiées, les paysans qui avaient semé dès les premières pluies, se sont retrouvés avec des récoltes pas fameuses.

La conséquence d’une mauvaise récolte combinée à un mauvais prix du kg de l’arachide, c’est une insécurité alimentaire. Que ce soit dans la région de Louga et sur tout le Djoloff, les paysans n’ont pas eu de très bonnes récoltes.

« À nos problèmes de récoltes, s’est ajouté celui du mauvais prix du kg de l’arachide », déplore Assane Ndiaye, un habitant de Linguère, la voie emprunte de crainte. Plus au nord, Matar Fall ne fait pas autre constat. « À ce rythme on va vers une situation d’insécurité alimentaire, car ce que nous avons dépensé pour nos champs dépasse ce que nous allons récolter» fait-il remarquer

Dans cette histoire, les cultivateurs sont les parents pauvres.

Mais on ne va pas céder nos graines pour des miettes. Quid à boycotter le prix fixé par l’État », a-til ajouté. Si les récoltes sont de moins en moins bonnes et souvent catastrophiques avec les déficits pluviométriques, la qualité et de la quantité des semences reçues par les paysans y a une grand part.

Cette année par exemple, les paysans ont reçu 18 kg d’arachide par carré, c’est-à-dire par famille.

Les paysans qui ne paient pas l’impôt n’en bénéficient pas. L’autre problème est l’engrais. Ce produit qui fertilise les sols est difficilement accessible aux cultivateurs. En raison de deux sacs par carré, l’engrais subventionné est cédé à 12 000 frs le sac. Pour le reste, il faut débourser 25000 frs pour avoir le sac

Tribune

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