Selon Abdoulaye Diouf, enseignant chercheur à l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Sénégal exporte les produits halieutiques à l’état brut à hauteur de 80 à 85%; seulement 15% sont exportés à l’état valorisé.

« C’est une perte énorme pour le pays. Ce peu de produit valorisé représente 30% de la valeur ajoutée. 15% en volume mais 30% de la valeur ajoutée. Si on fait des efforts, on peut arriver à des propositions de 50% et la tendance sera renversée. On va exporter un peu mais on va gagner beaucoup plus en devise. Actuellement, le volume d’exportation tourne autour de 200 milliards FCFA. Maintenant si on arrive à inverser la tendance en exportant 50% des produits valorisés, certainement, les devises vont tourner autour de 300 milliards. Le fait de faire grimper la proportion de produits valorisés de 15 à 50% peut ajouter au moins une centaine de milliards FCFA en devise », a expliqué Pr Diouf.

Ainsi, dans un contexte marqué par la rareté des ressources halieutiques, la clé du salut se trouve au niveau de la valorisation, a-t-il assuré au cours d’un atelier de conception de programmes de formation courte durée en transformation des produits halieutiques.

Avec cette raréfaction des ressources, il insiste sur la mise en place d’un personnel de qualité qui ne peut que passer par le renforcement des capacités des personnels. Aussi rappelle-t-il que le Sénégal est le deuxième pays africain à avoir une agrégation depuis 1996 pour exporter les produits halieutiques vers l’UE.

« A part le Maroc, nous sommes le deuxième pays africain à être agréé par rapport à ses produits halieutiques », dit-il.

ndarinfo

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