Le secteur maritime sénégalais se dote d’instruments de conformité juridique. Il s’agit de la Convention collective offshore fixant les conditions d’emploi des marins ou gens de mer employés à bord de navires unités offshores opérant dans les activités pétrolières et gazières offshores au Sénégal.

Cette Convention collective offshore est d’une importance certaine, «puisqu’elle répond à une exigence de conformité aux dispositions de la Convention du travail maritime 2006 de l’Organisation internationale du travail (Oit), qui a été ratifiée par notre pays.

Ainsi, c’est un vide juridique qui se comble dans un secteur pétro-gazier nouveau.

Cela contribue à l’attractivité du secteur maritime sénégalais qui se dote d’un instrument de conformité juridique. De même, au-delà de la finalité de l’apaisement du climat social pour les gens de mer en activité, la présente convention constitue un outil de plaidoyer pour susciter des vocations chez les jeunes», a déclaré Dr Fatou Diouf.

La ministre de la Pêche, des infrastructures maritimes et portuaires présidait, mardi, un atelier portant étude, validation et signature de cette convention, organisé par l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam).

Massamba Achille Edouard Guèye, Dg de l’Anam, précise que ce projet est l’aboutissement «d’un travail collectif considérable entrepris depuis quelque temps, dans la phase I, par les acteurs du secteur maritime, eu égard à la découverte de ressources pétrolières et gazières offshores et à la nécessité de mise en place d’une réglementation sociale spécifiquement applicable dans ce secteur d’activités offshores.

Dès lors, plusieurs institutions et personnes ressources du public et du privé ont participé, d’une manière ou d’une autre, à cet effort d’organisation du travail maritime en offshore».

Ainsi, pour la normalisation de leur relation de travail avec leurs employeurs, les marins ou gens de la mer ont-ils manifesté un intérêt accru.

C’est pourquoi le Directeur général de l’Anam a rappelé la nécessité d’engager de larges concertations avec tous les acteurs, pour qu’ensemble, ils puissent acter l’harmonisation de la position de l’Etat sur la question de la réglementation sociale applicable dans l’offshore et permettre un démarrage sans heurts de l’exploitation des ressources escompté cette année.

Cet atelier a donc pour but de procéder à l’étude, à la validation et à la signature du projet de Convention collective offshore qui sera présenté lors des travaux.

L’accent sera mis sur «le respect des droits fondamentaux au travail, le contrat d’engagement maritime (conditions d’emploi et conditions de travail), la rémunération et les avantages, les dispositions diverses, la classification des emplois et les barèmes des salaires, entre autres».

En plus de cela, ces acteurs vont se pencher sur la révision de la Convention collective de la Marine marchande du 1er juillet 1975, section pêche.

Cela aussi, précise Dr Diouf, vaut également son pesant d’or. «Adoptée le 1er mars 1976, la première génération de Convention collective à la pêche a été dépassée.

Après 48 ans d’application, les dispositions de la Convention collective section pêche de 1976 se sont révélées en déphasage avec l’évolution du contexte économique et social, les normes internationales du travail, les nouvelles fonctions à bord et les nouveaux types de pêche et de navire.

C’est pourquoi mon département a été réactif à la dénonciation par les syndicats regroupés autour de la Plateforme des marins, de 24 articles sur les 70 qu’elle comporte», a indiqué la ministre. Elle a ainsi félicité l’Anam, qui a organisé une série de rencontres afin d’échanger avec toutes les parties prenantes sur les dispositions en cause.

lequotidien

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