Longtemps devant au score, mais encore en difficulté dans la finition, l’Equipe Nationale du Sénégal a été rejointe puis tenue en échec par le Burkina Faso, à Diamniadio ce vendredi (1-1), pour son entrée en lice dans les qualifications pour la CAN 2025. Une fois n’est pas coutume.

Comme un air de déjà-vu.

À Diamniadio ce vendredi 6 septembre 2024, l’Equipe Nationale du Sénégal a démarré du mauvais pied les qualifications à la Coupe d’Afrique des Nations 2025 organisée au Maroc. Face à une équipe burkinabé qui se cherche encore, les Lions ne sont parvenus à l’emporter dans la première journée du groupe L (1-0).

Déjà sans donner l’impression d’une maîtrise totale, les joueurs d’Aliou Cissé ont longtemps cru à la victoire grâce à un but de Sadio Mané, mais ont lâché sur la dernière balle du match.

Cumulé à victoire (3-2) du Burundi face au Malawi, jeudi, le Sénégal se classe à la troisième place de la poule avant de se déplacer sur les terres malawites pour défier les Hirondelles burundais lundi prochain, à Lilongwe. Effectivement, personne ne dit que la qualification pour la prochaine CAN sera une partie de plaisir.

Mais les partenaires de Koulibaly n’ont pas totalement assumé leur statut face au plus gros morceau de la poule pour lancer un nouvel élan et aborder au mieux la deuxième journée de ce groupe.

Jackson tergiverse, Mané létal

Au Stade Abdoulaye-Wade, Edouard Mendy, Moussa Niakhaté ou encore Lamine Camara ont débuté sur le banc. Après les critiques de Sadio Mané sur le système à trois défenseurs, le sélectionneur a revu sa position et surpris avec un 4-4-2, avec un onze de départ où a eu un duo d’attaque composé de Mané et Nicolas Jackson.

Si le Burkina Faso a essayé de se mettre à la hauteur dans le début de match, on a senti des Lions incisifs. Depuis sa zone technique, Aliou Cissé exigeait un pressing constant de son équipe pour pousser les Burkinabés à la faute.

Dès le premier quart d’heure de jeu, les Sénégalais se sont chargés de donner raison à leur sélectionneur national.

Sur une récupération de Nicolas Jackson devant Edmond Tapsoba, Jackson sert Mané mais ce dernier manque son contrôle et permet à la défense adverse de se dégager (8e).

À l’image de ses prestations en club mi-figue, mi-raisin, l’attaquant de Chelsea a même manqué l’immanquable à la 12e minute. Sur un bon travail et un centre d’Ismaila Sarr, Jackson tergiverse, s’emmêle les pinceaux et rate le cadre et son premier but en sélection.

Contrairement à Nico, il n’en fallait pas beaucoup à Mané pour mettre les Lions devants.

Précieux, tout de même, sur le pressing, Jackson chipe un ballon à Cédric Badola et lance Mané, clinique face à Hervé Koffi (1-0, 16e). Grâce à son 44e but, le plus que jamais meilleur buteur de la sélection a longtemps cru placer le Sénégal sur la voie du succès.

Le Burkina Faso se met rarement et doit à son équipe quelques erreurs et des passes peu maîtrisées de Kalidou Koulibaly (28e) ou encore d’Habib Diarra (29e) pour emmener du danger dans les camps de Seny Dieng.

Un contenu de plus en plus inquiétant 

Peu en maîtrise du ballon, le Sénégal continue de s’appuyer sur la pression haute, souvent initiée par Idrissa Gueye, pour mettre en difficulté la défense burkinabé.

Le milieu de terrain d’Everton s’est montré efficace dans le travail de harcèlement et a pu récupérer de bons ballons pour lancer Jackson (40e) et Pape Matar Sarr (44e), mais il ne fallait pas compter sur les gestes techniques manqués par le joueur de Chelsea ou encore sur la frappe trop croisée de Mané pour mettre à mal Hervé Koffi. À la pause, les Lions mènent sans trop se mettre en sécurité.

Conscients qu’ils faisaient face à une équipe très peu sereine dans sa gestion et en défense, les joueurs du Burkina ont décidé de se montrer plus inspirés.

Plus haut sur le terrain, les partenaires d’Issa Kaboré ont exercé un pressing constant et obtenu les meilleures situations face à un Sénégal devenu apathique. C’est ainsi que Bancé enroule une frappe qui frôle le cadre de Seny Dieng (50e). Très peu vu en première période, le portier de Middlesbrough est resté concentré et a pu sauver les meubles face à Konaté (57e) et sur un coup-franc de Traoré (73e).

Plus les minutes s’égrainaient, plus le rendu des Lions devenait inquiétant.

Étouffés dans le dernier quart d’heure, les hommes d’Aliou Cissé ont cru pouvoir résister jusqu’au bout, certains commençaient même à célébrer victoire. Pourtant, le spectre du scénario face à la République Démocratique du Congo n’était pas encore passé.

D’ailleurs, sur un dernier ballon confus, la défense se loupe dans son dégagement et permet à Ousseni Bouda, libre de tout marquage au point de penalty, de battre Seny Dieng (1-1, 90e+5). Cruel ?

Pas vraiment au vu du déroulé. Plus que jamais sur notre faim…

wiwsport

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