Les impérialistes français, européen et étatsunien visitent à nouveau l’Afrique. Se succèdent dans des capitales africaines Blinken des USA, les diplomates de l’UE et Macron lequel s’est rendu au Cameroun, au Bénin et en Guinée Bissau. Blinken s’occupe de la partie sud et Macron de la partie ouest et équatoriale de l’Afrique. Leur but est de mettre l’Afrique hors du monde multilatéral qu’impose la montée en puissance économique et stratégique des BRICS, surtout la Chine Populaire et la Russie.

Embalo recruteur de « tirailleurs » au service de l’impérialisme françafricain

Parce que le Mali patriotique vient de chasser Barkhane de son territoire, les pions que sont Ouattara et Macky ne sont plus crédibles. Le scandale des « forces spéciales » ivoiriennes putschistes arrêtées au Mali, la révélation par plusieurs sources de l’implication de l’entreprise SAS (Sahel Aviation Service) dont les actionnaires seraient Ouattara et Macky (à travers des prêtes noms) et le rôle suspect de la Minusma démasquée font qu’il faut donc trouver d’autres sous fifres à même de faire le sale boulot pour maintenir les pays de l’UEMOA/CEDEAO dans le giron prédateur franco-occidental.

C’est Embalo lui-même qui montre que la « lutte contre le terrorisme » n’est qu’un prétexte à l’occupation militaire par la françafrique, l’eurafrique et l’usafrique des pays africains contre leur souveraineté nationale et contre les investissements étrangers non occidentaux : « Il y a déjà sur la table de la CEDEAO, dit-il, un projet de création d’une force anti-putsch qu’on est en train de penser à créer… cette entité va permettre à tout le monde de comprendre que nous sommes au 21e siècle et qu’il est inadmissible et inacceptable de faire des coups d’État » et d’annoncer son prochain voyage au Mali en précisant « je pense qu’on va arriver à un accord car c’est très important qu’on finisse avec la transition au Mali, au Burkina et en Guinée Conakry ». En d’autres termes, la CEDEAO doit former le nouveau contingent militaire d’occupation des pays comme le Mali à la place de Barkhane qui se replie au Bénin.

La mentalité coloniale des « tirailleurs » est bel et bien présente dans l’esprit des chefs d’États néocoloniaux. Le commanditaire Macron confirme que la soi-disant « lutte contre le terrorisme » n’est qu’un voile pour maintenir la domination néocoloniale : « c’est un instrument extrêmement efficace pour lutter contre les déstabilisations qu’on a vues fléchir dans la région où des groupes militaires ont exploité, parfois, l’affaiblissement de l’État pour prendre le pouvoir. Voilà ce qui est attendu de la CEDEAO ». Et d’ajouter l’armada française complétera le dispositif « force anti-putsch » de la CEDEAO dont le but est d’en finir avec l’actuelle fronde souverainiste au Mali et anti-corruption de la jeunesse africaine : « la France continuera son rôle dans la région au service d’État souverains légitimes. Car nous considérons que notre rôle est d’aider à réussir cette bataille contre le terrorisme et à permettre le développement stable et la formation de la jeunesse dans cette partie du continent africain’».

La souveraineté nationale est l’antidote à la feuille de route de l’impérialisme contre le monde multilatéral qui est une opportunité géostratégique pour l’Afrique.

Embalo en service commandé au profit de Macky

La presse nous annonce la signature d’un accord de paix entre l’État du Sénégal et César Atoute Badiate parrainé par le Président de la Guinée Bissau actuellement président en exercice de la CEDEAO et l’ONG Humanitarian Dialogue (HD). Devons-nous nous réjouir de cette apparente bonne nouvelle ou nous en inquiéter ?

En effet, Macky fut le seul Président d’un Etat de la CEDEAO a adouber dans un hôtel de Bissau l’investiture de Embalo à la présidence guinéenne ainsi que celle de Barrow de la Gambie à l’Ambassade de ce pays au Sénégal. L’obsession d’une troisième candidature constitutionnellement illégale de Macky est flagrante malgré ses défaites électorales des locales et des législatives.

Or, cet accord a été précédé à l’initiative de Umaru Sissoko Embalo par une rencontre avec Sonko par l’entremise d’Alioune Tine, une icône de la « société civile » sénégalaise qui déclare, par ailleurs, ne rien savoir des motivations et du contenu de cette entrevue.

Si Sonko, leader de l’opposition patriotique et nous tous Sénégalais ne pouvons que souhaiter la paix pour mettre fin à ce conflit fratricide qui est le plus long d’Afrique, ce n’est pas la première fois qu’une telle annonce est faite durant ces 40 années passées. A chaque fois que ce soit sous Diouf, puis sous Wade et maintenant sous Macky Sall, les effets d’annonces sont démentis par la terrible réalité d’une guerre dont la solution n’est pas militaire.

Macky lui-même n’a cessé de relancer la guerre depuis 2021 à nos jours contre les différentes factions militaires du MFDC. Guerres incessantes ponctuées par des cris de victoires militaires médiatisées mais sans cadavres de rebelles et soldées par des pertes en vies humaines, de détention de nos soldats et de destruction de nos matériels militaires. Des sources variées font état que ces guerres de Macky sont menées à partir des territoires de Guinée Bissau et de Gambie avec un apport logistique dont des drones de la Turquie d’Erdogan qui agresse et occupe une partie de la Syrie.

En outre, on apprend que César Atoute Badiate est un général malade sans troupes depuis 2018 et est réfugié en Guinée Bissau. Il aurait ainsi perdu sa fonction de chef militaire d’une des factions militaires du MFDC. Il a été condamné par contumace par la justice sénégalaise à perpétuité pour la tuerie de Boffa Bayotte. Cette condamnation concerne aussi le représentant civil du MFDC Ampoï Bodian et le journaliste écrivain René Capain.

La question est donc : quel sens peut avoir la signature d’un accord de paix avec un condamné par la justice sénégalaise qui ne représente aujourd’hui personne d’autre que lui-même ? Que cache et prépare une telle signature attentatoire à une décision de justice de la part de l’État du Sénégal sous la houlette de Macky:APR/BBY ?
La suspicion devient d’autant plus grande que le pouvoir néocolonial sénégalais n’a cessé jusqu’ici de comploter pour éliminer politiquement le leader incontestable de l’opposition qu’est Sonko. Tout est permis : perte de son emploi, accusation de viol, salafiste, rebelle, etc.

L’ethnicisation de la vie politique est devenue un poison distillé par le pouvoir néocolonial pour éliminer cet adversaire politique et écraser le patriotisme anti-néocolonial qu’il incarne aux yeux de millions de Sénégalais. Le choix délibéré de faire voter plus de votants que d’inscrits voire que plus d’habitants réels dans des départements du Fouta fait partie de l’ethnicisme des tenants néocoloniaux du pouvoir néocolonial libéral. Comme le dit fort justement Sonko, ce sont les élites politiques qu’il faut dénoncer et non les populations du Fouta qui sont aussi victimes de la mal-gouvernance néocoloniale que l’ensemble du peuple sénégalais.

Devant ces conditions fascisantes, est-il vraiment incongru de poser la question : à quoi peut servir César Atoute Badiate dans les plans qui se dessinent du Tout Sauf Sonko (TSS) ?

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