Le Président Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko sont déterminés dans la reddition des comptes. Le leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) et le locataire du Palais veulent faire la lumière sur la gestion des hommes de Macky Sall.

Mais le duo au sommet est sur une pente dangereuse. Il leur faut impérativement éviter ce piège s’ils ne veulent pas se mettre à dos les sénégalais.

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Ousmane Sonko (gauche) et Bassirou Diomaye Faye (droite)

La campagne de reddition des comptes est lancée au Sénégal, comme l’avait annoncé le Premier ministre Ousmane Sonko lors d’une rencontre avec le personnel de la Primature. Le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, a émis « plusieurs soit-transmis concernant les rapports de l’IGE, de la Cour des comptes, de l’IGF, de l’OFNAC, de la CENTIF».

« Les gens ne peuvent pas se permettre n’importe quoi à coût de milliards sur le foncier, sur le foncier bâti, sur le marché public, les marchés classés secret défense, sur les concessions et j’en passe », avait déclaré le chef du gouvernement.

La machine est ainsi en marche.

Avec cette traque des biens supposés mal acquis déclenchée par le nouveau régime, dame justice a du pain sur la planche. De nombreuses affaires seront traitées par la justice dans le cadre de cette reddition des comptes notamment celles relatives à la gestion des 1000 milliards du Covid-19.

Le rapport produit par la Cour des comptes a démontré que des gens ont bien profité du malheur des sénégalais. Mais c’est loin d’être le seul scandale de l’ancien régime.

Les jours à venir seront très déterminants.

Le rapport de la Cour des comptes sur les 1000 milliards du Covid
Avec cette traque des supposés «voleurs de la République», une liste de plus d’une trentaine de personnes (anciens dignitaires, hommes d’affaires, hauts fonctionnaires) a été transmise à la Police de l’air et des frontières (PAF). Mais c’est là où le bas blesse.
Des autorités du défunt régime sont interdits de sortie du territoire national alors qu’aucune décision de justice allant dans ce sens n’a été émise. Une mesure, qui frôle la dictature, dénoncée par les défenseurs des droits de l’homme.

«Il faut également respecter les procédures et éviter absolument les interdictions administratives de voyager.

Seul le juge peut dans ce contexte décider de qui a droit ou non de sortir du territoire national. Il faut transmettre tous les documents utiles et nécessaires au juge, et lui laisser la liberté d’apprécier ou de parler de ces dossiers.

L’exécutif a d’autres chats à fouetter, notamment le bien-être et le tawfeex des Sénégalais», avait déclaré Alioune Tine. Comme quoi, la reddition des comptes ne doit pas être un prétexte pour bloquer les dignitaires de l’ancien régime.

Cette reddition des comptes ne doit pas être une arme pour une vengeance quelconque.

En interdisant aux hommes «du système» de quitter le pouvoir, le nouveau régime est en train de s’approcher de la ligne rouge. Le Sénégal ne doit pas être un État policier où l’exécutif peut avoir tous les droits sur les citoyens. La justice a tous les leviers pour mener à bien cette mission.

Le Président Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko doivent laisser dame justice faire convenablement son travail.

Avec Macky Sall, tout le monde a vu ce qu’est devenu la reddition des comptes. Une seule personne a été traquée et arrêtée.

Alors, Diomaye et Sonko doivent éviter de refaire les mêmes erreurs. S’ils utilisent la reddition des comptes à des fins politiques, ils le regretteront amèrement. En chassant le prédécesseur de Diomaye, les sénégalais se veulent clairs.

Ils ne veulent pas d’un despote qui s’arroge de tous les pouvoirs.

La prison ne suffit pas pour recouvrer les milliards volés. Il faudra mettre en oeuvre des moyens pour récupérer cet argent qui appartient à la population.

Xibaaru

Part.
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