Yiyandé Production, une entreprise culturelle de Matam (Nord), nourrit l’ambition de contribuer à la relance de la lutte traditionnelle dans cette région, afin de faire revivre cette discipline «un peu délaissée» dans la zone, faute de producteurs capables d’organiser des combats. Le projet de relance de la lutte traditionnelle vise à contribuer «à notre manière au développement culturel de la région.
Nous avons constaté que la lutte traditionnelle, dans la région, est presque morte, de même que plusieurs aspects de la culture pulaar», a indiqué l’administrateur de Yiyandé Production, Vito Ndiaye.
S’exprimant dans un entretien avec l’Aps, M. Ndiaye dont la structure a bénéficié d’une subvention du Fonds de développement des cultures urbaines (Fdcu), note que les lutteurs ne pratiquent plus ce sport dans la région de Matam faute de producteurs.
Or, ajoute-t-il, cette discipline était jadis très pratiquée dans la zone.
«C’est pour faire revivre ce pan du patrimoine historique que nous avons décidé de lancer ce projet, afin de permettre aux lutteurs d’être en activité et de vivre grâce à cette discipline sportive et culturelle», a expliqué le jeune entrepreneur culturel basé dans la commune de Matam.
Pour ce faire, Yiyandé Production compte organiser des combats de lutte à l’échelle communale, départementale et régionale, selon son administrateur.
Il espère que cela contribuera à faire revivre la lutte traditionnelle, «un aspect essentiel» de la culture pulaar, ajoutant que c’est aux acteurs culturels de faire en sorte que la lutte traditionnelle revienne au premier plan dans cette partie du pays. Vito Ndiaye et sa structure comptent surfer sur la perspective indiquée par le ministère de la Culture dont l’une des missions est de sauvegarder le patrimoine historique du Sénégal.
En attendant, un appel à candidatures a été lancé par Yiyandé Production qui espère enregistrer une quarantaine de lutteurs pour pouvoir organiser deux combats chaque week-end pour le compte d’un tournoi dont la finale devrait se dérouler au Stade régional de Matam.
«En plus de l’appel à candidatures, nous allons aussi nous déplacer dans chaque commune de la région à la recherche de lutteurs pour les convaincre de participer au projet», a-t-il précisé.
Aps