La rentrée scolaire risque d’être perturbée dans plusieurs écoles de la banlieue de Dakar sous les eaux. Les autorités travaillent sans relâche pour permettre aux élèves de démarrer les cours le 6 octobre. Le Oubi tey jangui tey n’est pas garanti.

À l’Inspection de l’éducation et de la formation (Ief) de Pikine, on s’attèle aux derniers réglages pour l’ouverture des classes. « Les conditions de travail risque d’être difficiles pour les élèves », souffle un membre de l’Ief, l’une des composantes de l’Inspection d’académie (Ia) de Pikine Guédiawaye qui comprend 36 écoles primaires, 6 collèges publics, 4 structures préscolaires publiques et 101 structures privées, selon Matar Guèye, secrétaire général de l’Ief de Pikine. Pour avoir un aperçu sur la situation des écoles qui sont sous les eaux, il suffit juste de franchir la porte de l’Ief de Pikine pour se retrouver de l’autre coté en face de l’école Elimane Ndiaye qui est dans une situation catastrophique. « Ici, ce sont les eaux usées et non les eaux de pluies », renseigne d’emblée M. Guèye. « Les écoles Elimane Ndiaye 1 et 2, une partie de l’école 7A, l’école Mame Yelli Badiane et l’école Kabirou Mbodj sont tous sous les eaux », informe-t-il. Mais le secrétaire général de l’Ief assure que les autorités sont à pied d’œuvre pour que tout puisse se passer normalement avant l’ouverture des salles de classes.

Les raccordements de l’Office national de l’assainissement (Onas) qui sont passés par l’école Elimane Ndiaye, située en face du centre de santé Baye Talla Diop, ne font qu’empirer la situation. A chaque fois, ce sont les mêmes désagréments notés. La cour de l’école est remplie d’eau, les portes et les fenêtres des classes sont devenues vielles et les tables-bancs cassés. Les eaux ont fini d’envahir presque toutes les salles de classe, même le bureau du directeur n’est pas épargné. Une situation difficile pour M. Badji, le nouveau directeur de l’école, qui lance un appel aux parents d’élèves et aux bonnes volontés pour permettre à ses élèves de débuter les cours en même temps que leurs camarades des autres écoles.

Diamegueune-Sicap Mbao fait partie de ces communes les plus touchées par les inondations. « Depuis plus de deux semaines, nous sommes dans le pompage pour évacuer les eaux. C’est pourquoi en ce moment, il ne reste que deux collèges qui sont encore inondés. Les autres écoles primaires sont en train d’être pompées, même si la nappe nous cause énormément de problèmes. Des motopompes de 150 m3 et 80 m3 sont mises à notre disposition pour évacuer définitivement les eaux de pluies des maisons et des écoles », a dit Abdou Samath Diouf, président de la plateforme de lutte contre les inondations.

Les sapeurs-pompiers ont du pain sur la planche. A l’école Ndiawar Diagne de Thiaroye, les soldats du feu procèdent au pompage des eaux, aidés en cela par plusieurs jeunes membres du collectif pour la lutte contre les inondations. Ce dispositif est mis sur place dans plusieurs endroits de la banlieue, surtout dans les écoles, renseigne un membre de ce collectif qui pense que la situation risque d’être très difficile pour l’ouverture prochaine des classes.

Emedia

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