Plusieurs dysfonctionnements décelés expliquent le retard dans la réception définitive des Dac de première génération, selon le coordinateur du Prodac Djimo Soumaré.

Hier, lors de l’ouverture des ateliers sur le PTBA 2024 et sur l’organisation et le management des Domaines agricoles communautaires (Dac), le coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac)  a informé que les retards dans la réception définitive des Dac de première génération sont dus à des dysfonctionnements sur le plan organisationnel et fonctionnel.

Entre autres insuffisances, Djimo Soumaré a noté l’absence de validation ou la non-utilisation des outils, manuels et procédures devant organiser le fonctionnement et le management des Dac, la faible harmonisation sur les concepts clés du fonctionnement des Dac dans le processus de création d’emplois, un écart d’approche au niveau de l’organisation.

Ces Dac devant avoir un organigramme type et un mode de fonctionnement cohérent permettant de guider leur évolution et un circuit de décisions et de transmission des informations claires et comprises de tous, et enfin un déficit de visibilité des résultats produits au niveau des Dac impactant la communication générale du programme, ses performances attendus et sa crédibilité de façon générale.

Fort de tous ces constats, a-t-il indiqué, il était devenu urgent d’améliorer la coordination siège-Dac, de régler définitivement les problèmes de procédures, de mécanismes et d’outils de pilotage des Dac.

C’est pour cela qu’il a engagé le secrétaire permanent à diriger un groupe de travail composé des différents services de la structure qu’il dirige afin de réfléchir sur des propositions devant mener à l’amélioration du fonctionnement et du management des Dac.

Ce comité a travaillé durant des mois pour faire l’inventaire de l’existant dans ces lieux en termes d’outils de pilotage et a fait des propositions de mécanismes et de procédures à mettre en place, prévalidés lors d’un atelier tenu au mois de novembre dernier en présence de tous les responsables au niveau central.

‘’Le Prodac est à la croisée des chemins. L’erreur n’est plus permise.

Les attentes sont immenses au niveau des populations. Mon récent séjour au Dac d’Itato a été un moment, comme toutes les visites précédentes dans les Dac de nous le rappeler. Il est constant et partagé par tous les acteurs politiques et de développement du pays, que ce programme est un des meilleurs du Sénégal.

Il dispose de leviers uniques de création d’emplois et de contribution à la souveraineté alimentaire. L’atteinte de ces objectifs précités passe, indubitablement, par une organisation et une coordination optimales des Dac qui sont, en définitive, les réceptacles exclusifs de sa mise en œuvre.

Si la mise en place de tous les Dac dans les meilleurs délais est un challenge, leur fonctionnement correct et l’atteinte de leur objectif dans le cadre d’une planification cohérente est une exigence. (…)

Les conventions en cours de discussion devront être rapidement finalisées, le plaidoyer auprès de nouveaux partenaires techniques et financiers doit être accéléré. Pour cette année, nous avons voulu améliorer notre processus de planification, en disposant du PTBA 2024 validé avant la fin de l’année budgétaire en cours. Cette option nous permettra de débuter l’année prochaine avec une efficacité et une célérité accrues dans l’exécution budgétaire’’, a expliqué le coordinateur.

Il est d’avis que les ressources de l’État ne satisfont jamais les immenses besoins des populations en infrastructures et en besoins primaires. Cette insuffisance de ressources affecte tous les démembrements de l’État.

‘’La dotation du Prodac pour l’année 2024, inférieure à celle de 2023, nous oblige à mettre en place des priorités auxquelles notre responsabilité ne saurait déroger. Pour cette année, avec la dotation provenant du BCI de l’État, j’engage comme priorité absolue la mise en œuvre des investissements permettant aux Dac de Keur Samba Kane, de Sangalkam et de Notto de disposer de forages et démarrer ainsi leurs activités.

Par ailleurs, il sera primordial, dès le début de l’année 2024, de trouver une solution à une réception partielle des ASTC des Dac de KSK et de Sangalkam afin de ne pas voir le matériel en place se détériorer.

L’incubation des jeunes est également une priorité. Elle devrait se faire de façon rapide à travers une mise en œuvre simple et optimisée devant nous approcher de notre objectif de 1 000 incubés pour cette année, dans tous les Dac fonctionnels, d’une part, et dans les zones des Dac non fonctionnels, d’autre part, en nous appuyant sur des partenariats tels que ceux avec l’Anida ou le CFPA de Goudiry permettant d’accueillir des incubés.  

Le plan stratégique du Prodac pour les cinq prochaines années devra, également, être érigé en priorité. La disponibilité de ce document de planification devient vitale. Il nous permettra d’avoir une meilleure visibilité du futur du programme et de disposer d’un moyen de plaidoyer vis-à-vis de nos autorités et de nos partenaires’’, a renseigné M. Soumaré.

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