L’espace politique sénégalais vient de s’enrichir d’un nouveau parti, avec le lancement, ce week-end à Mbarigo, commune de Gandon, département de Saint-Louis, du Parti d’appui à la gouvernance au Sénégal (Pags)/«Sénégal Sunu Yitté».

Cette formation politique, qui se fixe pour ambition de faire la politique autrement en se basant sur les valeurs de civisme, de citoyenneté et de patriotisme, veut participer activement à l’édification d’un Sénégal nouveau en appuyant les politiques mises en œuvre par tout gouvernement qui sera en place au Sénégal.

C’est Mbarigo, localité située à une quinzaine de kilomètres de la ville de Saint-Louis, qui a abrité la cérémonie de lancement de cette nouvelle formation, en présence des autorités coutumières et religieuses de la zone, de nombreux militants et de plusieurs personnalités politiques dont l’adjoint au maire de Saint-Louis chargé des sports et du social, représentant le maire de Saint-Louis et Coordonnateur départemental de l’Apr, le premier adjoint du maire de la commune de Gan­don, les représentants des autres formations politiques, des associations, des mouvements et diverses organisations.

Selon son fondateur, Kha­lilou Ba, un ancien responsable de l’Apr, dans la mouvance du professeur Mary Teuw Niane, et deuxième adjoint au maire de Gandon jusqu’aux dernières élections locales, le Pags est le fruit d’un long processus sanctionnant un parcours politique riche en enseignements. C’est aussi et surtout, estime-t-il, le point de départ d’une nouvelle ère qui sera mise à profit par ses membres dont beaucoup sont d’anciens militants de l’Apr et d’autres partis politiques, pour se pencher sur les problèmes de la société sénégalaise.

«Notre parti n’est pas simplement le fruit de circonstances politiques, mais plutôt une réponse réfléchie et nécessaire aux besoins de notre Nation.

Nous avons émergé de la conviction que le statu quo n’est plus acceptable, que le changement est inévitable. Depuis notre conception, nous avons tracé une vision inaugurale pour notre parti. Nous nous sommes donné des objectifs clairs et avons établi des valeurs fondamentales qui guideront chacune de nos actions.

La naissance de notre parti n’est pas un simple événement dans le calendrier politique, mais le début d’une révolution pacifique, basée sur la compréhension des problèmes auxquels notre société est confrontée», a déclaré l’ancien premier adjoint de Khoudia Mbaye dans la commune de Gandon, qui s’exprimait devant ses militants lors de la cérémonie de lancement.

Selon Khalilou Ba, le Pags et ses membres veulent surtout participer à l’édification d’un Sénégal nouveau sur la base de nouvelles valeurs, aussi bien sur le plan politique que socio-économique.

«Nous envisageons un Sénégal plus fort, plus prospère et plus uni, où chaque citoyen contribue activement à la construction d’une Nation meilleure. Notre parti repose sur des valeurs fondamentales qui nous définissent. Nous sommes engagés en faveur de la production locale, de la lutte contre la cherté de l’électricité et du renforcement de notre éco­­nomie.

Chez nous du Pags/«Sénégal Sunu Yitté», «Bey Dundee» n’est pas simplement une phrase, mais un appel à l’autosuffisance alimentaire et à la prospérité de nos agriculteurs, éleveurs, pê­cheurs, artisans et industriels. Nous nous devons de les encadrer et de les accompagner», a souligné le leader du Pags.

Dans la même dynamique, Khalilou Ba et ses partisans ont, au cours du lancement de leur nouvelle formation politique, affiché leur volonté de faire la politique autrement en se fondant sur les valeurs de civisme et de citoyenneté, tout en luttant contre la violence. «Nous nous engageons à faire de la politique autrement, en plaçant le civisme et la citoyenneté au cœur de nos actions.

Nous défendons une société débarrassée de la violence, où la prise en charge des jeunes, des femmes et l’autonomisation économique des femmes sont des priorités absolues…

Bien sûr que c’est important de construire des ponts, des autoroutes et autres infrastructures dont on a besoin, mais la base, c’est le civisme et la citoyenneté. Si le citoyen sénégalais n’est pas discipliné et ignore la valeur des biens communautaires, acquis à partir de l’argent du contribuable, s’il n’a pas la fibre patriotique qui devrait vibrer à tout instant en lui, il ne pourra ni préserver, ni protéger ces investissements», relève-t-il

Le président du Pags, qui a tendu la main à tous les Sénégalais, tout en réaffirmant l’ancrage de son parti dans la mouvance présidentielle, n’a pas manqué d’évoquer la lancinante question de l’émigration clandestine qui, à son avis, n’est pas une solution aux problèmes de la jeunesse. Pour son éradication, il a invité toutes les parties prenantes à tout mettre œuvre pour lutter contre ce phénomène, et les jeunes à utiliser les voies légales pour émigrer.

lequotidien

Part.
Laisser Une Réponse

Exit mobile version