Si 48% des enfants de moins de 5 ans sont confrontés à une carence en vitamine A, il est alors temps de faire les efforts nécessaires pour régler la question considérée comme un problème de santé publique.

La carence en vitamine A chez les enfants se pose encore au Sénégal. Ndongo Diarra, responsable à la Direction de la santé de la mère et de l’enfant, parle même d’un problème de santé publique dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne. Alors qu’elle expose les enfants à un grand risque de mortalité.

«Les estimations les plus récentes montrent que 48% des enfants de moins de 5 ans souffrent de cette carence», a-t-il dit lors de sa présentation portant sur la Supplémentation en vitamine A (Sva) de routine. D’après lui, cette supplémentation revêt une importance capitale dans la vie de l’enfant.

«La supplémentation en vitamine A est une intervention à haut impact permettant d’augmenter de 24% la santé, la survie des enfants, selon les chiffres de l’Oms», a-t-il informé.

Et c’est pour cette raison, dit-il, que l’Oms recommande «la supplémentation biannuelle des enfants de 6 à 59 mois au Sénégal pour contribuer à la lutte contre la mortalité infanto-juvénile». Pourquoi ? «La vitamine A augmente la résistance aux infections pour la plupart des maladies chez les enfants âgés de 6 à 59 mois.

Elle favorise la croissance et le développement d’un enfant.

Elle joue un rôle important pour la vision nocturne», explique Ndongo Diarra. La carence en vitamine A peut engendrer des conséquences néfastes dans la vie de l’enfant.

«Par rapport aux conséquences de la carence en vitamine A, on peut retenir la cécité crépusculaire et ses complications, mais aussi la vulnérabilité à certaines maladies telles que la diarrhée, la rougeole, la malnutrition et l’infection respiratoire aiguë», a-t-il énuméré.

Aujourd’hui, il se pose au Sénégal un problème de communication par rapport à la supplémentation en vitamine A.

Que faire ? Il faut sensibiliser les populations pour les pousser à aller vers les structures de santé, vers le niveau communautaire, pour bénéficier de cette intervention à haut impact pour la survie des enfants.

«La supplémentation en vitamine A permet d’augmenter de 24% la chance de survie des enfants. C’est une intervention à haut impact recommandée par l’Oms pour aider les enfants à vivre de manière adéquate», appuie Ndongo Diarra.

A la fin des années 1990, le Sénégal adopte la recommandation de l’Oms avec l’organisation de campagnes de masse à travers les Journées nationales de vaccination, les Journées nationales de micronutriments, en intégrant la Sva et le déparasitage.

Enfin, les Journées de survie de l’enfant (Jse) ont permis de délivrer un paquet de soins élargis à d’autres interventions telles que le dépistage de la malnutrition aigüe sévère et de la diarrhée, la recherche des irréguliers de la vaccination, la référence des enfants non enregistrés à l’état civil.

Malgré les difficultés de mobilisation des ressources financières notées pour la pérennisation des campagnes, la supplémentation a été intégrée dans les plateformes de prise en charge au Sénégal. «En 2012, un Plan d’action national de routinisation par une approche ondulatoire a été élaboré.

En 2013, a démarré la phase-pilote dans cinq régions (Kaffrine, Kolda, Saint-Louis, Thiès et Dakar). En 2017, le passage à l’échelle dans toutes les régions est effectif. La supplémentation en vitamine A de routine (Svar) a été intégrée dans toutes les plateformes», a-t-il dit.

lequotidien

Part.
Laisser Une Réponse

We want to send you notifications for the newest news and updates.

Exit mobile version