Le 15 juin a commencé la version d’Afrique francophone du jeu de téléréalité «Secret Story», sur le bouquet du groupe audiovisuel Canal Plus. Pour l’occasion, Rfi s’est rendue dans la villa qui accueille à Johannesburg les quinze candidats issus de quatorze pays du continent.

Quinze candidats venus de quatorze pays d’Afrique francophone, enfermés dans une maison : c’est le concept de l’émission de téléréalité «Secret Story» qui a été lancé samedi 15 juin par le groupe audiovisuel Canal+ pour ses antennes africaines francophones.

Les candidats ont pour mission de découvrir les secrets des autres joueurs et de percer les mystères de la maison, tout en essayant de ne pas dévoiler leur propre secret.

Ils sont filmés en permanence par 60 caméras et écoutés par 200 micros. Le tournage de huit semaines se déroule à Johannesburg. Rfi a pu visiter la «maison des secrets» avant l’arrivée de ses habitants. Cette visite commence avec un sas qui mène vers un véritable bunker. Pierre-Adrien Ceccaldi, producteur délégué exécutif pour la société ivoirienne «On est ensemble», fait faire la visite.

«Ils ne vont vraiment voir personne d’autre qu’eux durant huit semaines. Si nous avons des choses à leur faire parvenir, nous leur demanderons à tous d’aller dans leurs chambres.

Et donc, nous les enfermons, puis nous amenons le matériel que nous devons apporter et nous ressortons. Et donc, ils ne nous voient jamais. C’est le but aussi : qu’ils soient tous les uns sur les autres pendant huit semaines pour créer des histoires», lance-t-il.

Les relations, parfois intimes entre les candidats, devraient être beaucoup moins vulgaires que la version sud-africaine de l’émission tournée dans ce même studio, prévient Anna Kouadio Zamblé, directrice de production : «Les Sud-Africains sont très ouverts, très libérés, face à ces questions de pudeur. Ce qui n’est pas du tout le cas dans les pays d’Afrique francophone. Donc, on va vraiment faire attention à cela.»

Le contenu s’adapte aux sensibilités des 14 pays représentés
La production s’adapte aux sensibilités des quatorze pays représentés. Mais les téléspectateurs sont forcément un peu voyeurs. «En Afrique francophone, on aime bien les histoires. Comme on le dit au Cameroun, le «kongossa» ! [« Les ragots », Ndlr].

Donc, forcément, en Afrique francophone, on va aimer ce contenu», souligne Anna Kouadio Zamblé.

A voir si les téléspectateurs seront clients de ce rendez-vous inédit en Afrique francophone. Si on peut comprendre l’intérêt des téléspectateurs pour un tel programme, on peut s’interroger sur l’intérêt pour des candidats enfermés dans une maison, filmés et écoutés en permanence.

Le grand vainqueur remporte certes une cagnotte. Mais ce n’est pas la seule motivation, selon la journaliste Constance Vila­nova, autrice de l’enquête Vivre pour les caméras – Ce que la téléréalité a fait de nous, parue le mois dernier aux éditions JC Lattès.

«Secret Story, c’est un tremplin pour les jeunes candidats»
«Quand on participe à Secret Story, en général, on le fait pour la notoriété, explique-t-elle. Secret Story, c’est un tremplin pour les jeunes candidats pour gagner des abonnés sur les réseaux sociaux, puisque les spectateurs vont potentiellement se demander qui sont ces personnages, puis aller les suivre sur leurs différents réseaux sociaux.»

Elle conclut : «Ce qui est intéressant avec ces téléréalités, et particulièrement avec Secret Story, c’est que c’est une téléréalité qui a un vernis de jeu puisqu’il s’agit d’y découvrir les secrets des autres candidats pour faire gonfler sa cagnotte. Et donc, c’est une téléréalité qui reste bien vue et bien perçue, comparée à d’autres téléréalités plus trashs.»

Lequotidien

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