Le secteur de la pêche continue de subir les effets néfastes liés aux changements climatiques, entraînant une raréfaction progressive des espèces.

Selon la revue annuelle conjointe (Rac) du ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, la valeur ajoutée du sous-secteur est passée de 127,8 milliards de FCFA en 2021 à 121,5 milliards en 2022, suite à une baisse des débarquements aussi bien de la pêche artisanale qu’industrielle.

«En effet, les débarquements de la pêche artisanale sont passés de 348 378,1 tonnes en 2021 (valeur commerciale estimée à 133,6 milliards de FCFA) à 307 090,3 tonnes en 2022 (valeur commerciale estimée à 139,3 milliards de FCFA), soit une baisse de 12%, consécutive au repli des captures dans les régions de Dakar (-15%), Fatick (-21%) et Thiès (-27%) », lit-on dans le document.

Dans ces régions, précise-t-on, les baisses relevées sont imputables aux changements climatiques, à la rareté des ressources halieutiques, à l’arrêt de la pêche nocturne, au prolongement de la saison des pluies et au démarrage tardif de l’upwelling au quatrième trimestre de 2022.

Concernant la pêche industrielle, les débarquements provisoires en 2022 s’élèvent à 107 669,4 tonnes contre 113 624 tonnes en 2021.

Selon la Rac, cette baisse s’explique, en partie, par le retard dans l’obtention de licence par certains armements et l’interdiction de la pêche à l’appât dans la baie de Hann, qui a entraîné une baisse de l’activité des navires de l’Union européenne dans la Zone économique exclusive (Zee) sénégalaise.

Cependant, la production de la pêche continentale évaluée à 9 570 tonnes a enregistré une hausse de 12,7% par rapport à 2021.

La valeur commerciale estimée de la production de 2022 est de 12,7 milliards de FCFA. Au regard des énormes potentialités de la pêche continentale, il convient d’améliorer la productivité en levant les contraintes liées à l’ensablement des cours et plans d’eau, aux mauvaises pratiques de pêche, à la modification des régimes hydrologiques des principaux cours d’eau.

La production aquacole a connu une hausse de 43,1% entre 2018 et 2022, pour se situer à 1 586 tonnes en 2022.

Par rapport à 2021, cette production a enregistré une augmentation de 15,4%, grâce à la mise en place de 22 nouvelles écloseries privées. Cette production devrait être plus conséquente si les fermes en cours d’aménagement avaient été finalisées à temps et les contraintes d’accès aux alevins et aux aliments de poissons levées.

Grâce à leur capacité de résilience, la production agricole des femmes est passée de 422 tonnes en 2021 à 573 tonnes en 2022, soit une hausse de 36%.

Actu-Economie

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