Lors de son intervention dans le troisième panel portant sur les financements climatiques pour l’eau et l’assainissement en Afrique, Hodabalo Pereki, Coordonnateur national du projet « Renforcement des capacités nationales et régionales pour une gestion efficace des risques climatiques au Togo » a mis en lumière la contribution cruciale du secteur privé à l’adaptation aux changements climatiques, tout en présentant les conclusions d’une étude récente effectuée par la FAO dans le cadre dudit projet.

Toujours impliquer le secteur privé

A en croire Dr. Pereki, le secteur privé demeure un acteur majeur dans la mise en œuvre des actions climatiques pour une résilience des hydrosystèmes et l’agriculture. Les options d’adaptation identifiées lors d’une série d’études diagnostiques conduite par la FAO et le Ministère de l’environnement et des ressources forestières en 2023 dans chacune des cinq régions économiques du pays, démontrent l’importance stratégique de ce secteur.

« Le partenariat entre le secteur privé et le secteur public est crucial pour la mise en œuvre des actions climatiques identifiées et la mobilisation des investissements innovants », renchérit-il.

Selon lui, cette collaboration peut faciliter la mobilisation des financements climatiques nécessaires pour concrétiser les options d’adaptation identifiées. Ces options touchent l’innovation dans le secteur de l’eau compte tenu de son caractère transversal avec les autres secteurs socio-économiques clés.

Sensibilisation et gouvernance

Il est impératif d’informer le secteur privé sur les actions d’adaptation aux changements climatiques afin qu’il puisse tirer profit des innovations technologiques et d’opportunités d’affaire ; et même la possibilité d’adapter leur mode de gouvernance et d’offre de services face au climat changeant.

Par exemple, les changements climatiques affectent les chaines d’approvisionnement et de distribution des entreprises du secteur de l’eau ; alors bâtir une économie robuste en tenant compte des options d’adaptation constitue une opportunité d’initiative pour le secteur privé dans le contexte actuel des changements climatiques.

« Dans cette perspective, le secteur public et le secteur privé peuvent exploiter les cadres favorables de partenariat existant, afin de faciliter la mobilisation des financements climatiques nécessaires pour mettre en œuvre ces options d’adaptation », ajoute Dr Pereki.

Il a également souligné le rôle crucial de l’Etat en tant que catalyseur de l’amélioration du cadre de partenariat entre le secteur public et le secteur privé pour une mobilisation plus maximale des investissements résilients pour les secteurs socio-économiques de développement en général et les secteurs de l’eau et de l’agriculture en particulier.

« Rôle des banques dans l’adaptation climatique »

Il est important de souligner que le secteur bancaire, est aussi exposé aux risques climatiques. Leur rôle clé dans l’amélioration de la disponibilité, l’accès de l’eau et la gestion durable des ressources en eau est tout aussi nécessaire.

« Les banques tout comme les sociétés et entreprises doivent se familiariser à l’intégration des risques climatiques dans la gestion de leur risques physiques.

En sensibilisant cette catégorie d’acteurs du secteur privé aux risques climatiques, et en renforçant leur capacité sur l’évaluation des risques climatiques et leurs impacts économiques, des mesures d’adaptation identifiées pourront encore les orienter dans la diversification des offres et service accessibles dans l’optique accroitre la résilience des communautés vulnérables aux chocs climatiques », a expliqué Dr. Pereki.

La raréfaction de l’eau impacte le rendement agricole et amenuise la disponibilité des ressources des écosystèmes.

Ce qui constitue une menace pour la sécurité alimentaire suivant le scénario « business as usual ». Il est donc crucial de sensibiliser les communautés vulnérables afin de bâtir leur résilience face aux effets néfastes des changements climatiques à travers la mise en œuvre des options d’adaptation pour préserver ces ressources.

La rencontre de l’AAEA a permis de réaffirmer l’importance d’une collaboration étroite entre le secteur privé et le secteur public pour une gestion efficace des risques climatiques et la mise en œuvre des actions d’adaptation nécessaires pour le secteur de l’eau et des secteurs connexes pour garantir la sécurité alimentaire.

agridigitale

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