Les responsables du Pro­gramme d’appui au programme national d’investissement dans l’agriculture du Sénégal et du Programme agricole Italie Sénégal (Papsen/Pais) ont procédé à la réception provisoire de 20 périmètres maraîchers d’une superficie d’1 ha chacun, doté d’un forage, de quatre bassins d’eau, de 12 arrosoirs, de deux toilettes et d’un magasin.

Ces réalisations entrent dans le cadre de la construction de 100 périmètres horticoles, afin de renforcer la sécurité alimentaire dans la région, mais également l’autonomisation financière des femmes.

Cela, en allégeant la pénibilité de leurs activités génératrices de revenus, notamment la filière horticole. Plusieurs groupements de femmes qui travaillent dans ces périmètres ont d’ailleurs commencé à écouler leurs productions dans les marchés et se frottent les mains.

C’est après une formation des femmes de la région de Sédhiou sur l’éducation financière que le Papsen et le Pais ont entamé la construction des périmètres horticoles pour faciliter le maraîchage à ces femmes qui sont le plus souvent confrontées à plusieurs difficultés qui minimisent les rendements.

Moustapha Osny, responsable départemental du Papsen et du Pais explique : «Dans le cadre de la construction de 100 périmètres horticoles du Papsen et du Pais dans la région de Sédhiou, le département de Sédhiou a bénéficié de 35 hectares. Les périmètres sont déjà opérationnels avec des résultats concrets. Nous avons déjà entamé la récolte de l’oignon, de la salade, ainsi que du piment, ce qui prouve qu’il y a déjà des résultats dans les différents périmètres.»

Le Papsen vient ainsi soulager les difficultés liées à la divagation des animaux qui coûtent excessivement cher aux femmes de la région de Sédhiou qui ne disposaient pas de clôture solide, souligne Espérance Bassène, présidente du Gie Sanome Kassumay de Médina Badoli.

«Le Papsen nous a beau­coup aidées.

Notre clôture n’était pas assez bonne. Nous travaillions jusqu’à une certaine période, et les animaux venaient détruire tout ce qu’on a cultivé et cela décourageait beaucoup de femmes. Mais avec l’arrivée du Papsen, les femmes sont vraiment soulagées, les animaux ne peuvent plus accéder aux cultures», ajoute Mme Bassène.

S’en suit une amélioration de l’accès à l’eau. Aminata Sané, présidente du Gie Karam­bemba Marakissa, témoigne : «C’était très difficile d’avoir de l’eau, parce que nos puits se tarissaient au moment où nos cultures arrivaient à maturité. Ce qui entraînait une perte totale de nos productions ou la baisse du rendement. Sans compter la pénibilité, car les puits sont très profonds.

Mais maintenant, nous avons de l’’eau en abondance et le puits qui est dans notre périmètre est rétabli avec un système de pompage.

C’est pourquoi nous avons déjà gagné énormément d’argent sur la vente de la salade, de l’oignon. On n’achète plus de légumes, grâce au Papsen. Actuellement, nous vivons comme des citadins, nous avons de l’eau à flots, nous travaillons en deux équipes. L’équipe du matin et l’équipe du soir.»

Au-delà de l’horticulture, le Papsen et le Pais interviennent dans la mécanisation.

En ce sens, 100 machines agricoles ont été octroyées à des agriculteurs, des pistes de production construites (100 km) et plusieurs réalisations pour contribuer à une autosuffisance alimentaire à travers l’augmentation des rendements et l’écoulement des productions.

Le responsable du département a annoncé le suivi de ces réalisations à travers la formation des productrices sur la gestion des ouvrages et les bonnes pratiques culturales.

Lequotidien

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