Le chef du service départemental de Kédougou des Eaux-et-Forêts a informé que le département a enregistré 16 cas de feux de brousse ayant consumé au total plus de 124 hectares depuis octobre 2023 et la mi-janvier 2024.
Le lieutenant Ansoumana Sonko a ainsi souligné que « pour la commune de Bandafassi, il y a eu trois cas de feux de brousse pour une superficie de 25, 763 hectares [brûlés], la commune de Tomboronkoto [a enregistré] sept cas pour une superficie 44,836 hectares [consumés] », alors que la commune de Dindéfélo a enregistré un cas de feux de brousse pour 27, 787 hectares dévastés.
Selon le lieutenant Sonko, dans la commune de Dimboli, deux cas de feux de brousse ont emporté 14, 732 hectares, trois cas de feux de brousse ayant été signalés dans la commune de Fongolimbi pour 11, 331 hectares consumés au total.
Il a par ailleurs renseigné que ses services ont été alertés cette année pour des feux précoces menaçant 57, 700 hectares dans les six communes du département de Kédougou.
Le service départemental des Eaux-et-Forêts a de même organisé 18 séances de sensibilisation sur les causes et les conséquences des feux de brousse dans les communes de ce département.
« C’est une sensibilisation qui a touché 312 personnes dont 27 femmes et 287 hommes du département de Kédougou », a fait savoir le lieutenant Ansoumana Sonko, dont le service a mis en place 25 comités de lutte contre les feux de brousse et réhabilité des pare-feu dans les communes concernées.
« Ces comités ont été installés dans le cadre du processus de lutte contre les feux de brousse, et ils vont servir de relais pour réduire les feux précoces et la déforestation », a expliqué M. Sonko, avant de signaler que 15 de ces comités ont reçu des équipements en petit matériel de lutte contre les feux brousse.
« On a donné 435 matériels de lutte aux comités de Dimboli, de Fongolimbi, de Ninéfécha et de la commune de Bandafassi », a-t-il dit.
Le chef du service départemental des Eaux-et-Forêts a invité les collectivités locales à mettre des bons de carburant à sa disposition, ou à acheter des unités de lutte pour amoindrir les feux de brousse dans les zones les plus reculés du département.
Il a insisté, à l’endroit des populations, sur les conséquences des feux de brousse qui causent, dit-il, « d’énormes dégâts et des difficultés surtout [sur le plan du] changement climatique ».
« Si chaque année on perd des tapis herbacés, ce sont des millions de biomasses qui se gâtent totalement, et c’est le bétail qui va en souffrir », a-t-il déploré.
VivAfrik