Le Cegep de la Gaspésie et des Îles (CGI), une structure d’enseignement supérieur québécoise, en collaboration avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a mis en place une ostréiculture moderne au profit des villages de Niodior, Dionewar et Falia, dans la région de Fatick, au bout d’un projet de trois ans, dénommé Ostréiculture rurale et adaptation (ORA), ont indiqué des responsables dudit projet.
Le directeur adjoint au développement et coopération du CGI, Nicola Simeray, a indiqué lundi 27 novembre 2023 lors de l’atelier de clôture du projet que « les données scientifiques probantes développées durant le projet ont permis de mettre en place une ostréiculture moderne pour des GIE de jeunes femmes et jeunes hommes issus des villages de Niodior, Dionewar et Falia ».
Cette rencontre qui s’était tenue à Niodior (Fatick, centre) était une occasion de partager les résultats du projet ORA, exécuté dans le delta du Saloum.
Les intervenants dans le projet ont expliqué que l’objectif de cette initiative était de soutenir le développement de l’ostréiculture, par le captage de naissains et l’élevage d’huîtres, en vue d’alimenter les unités de transformation de Niodior, Falia et Dionewar.
« Nous sommes fiers de souligner que l’équipe du projet ORA a réussi une première ouest-africaine, avec le captage de naissains sur des coupelles chaulées et le grossissement des huîtres en parcs ostréicoles », s’est félicité encore le chercheur.
« Les deux institutions ont démontré une fois de plus que la recherche scientifique pouvait permettre de trouver des solutions durables à l’adaptation aux changements climatiques des populations côtières ouest-africaines », a de son côté, souligné le Professeur Waly Ndiaye, enseignant-chercheur à l’Institut universitaire de pêche et d’aquaculture (IUPA).
Poursuivant son allocution, il a renchéri que « l’ostréiculture moderne, intégrée dans un modèle d’économie circulaire, fait partie des solutions qui permettent de créer des emplois de qualité pour les jeunes femmes et jeunes hommes, en limitant, dans ces zones fragiles, tant l’exode rural que l’immigration clandestine ».
Pour sa part Balla Moussa Mané, préfet de l’arrondissement de Niodior, « la participation des universitaires a beaucoup amélioré l’exploitation des huîtres dans les îles du Saloum ». Il a dit avoir aussi constaté qu’avec ce projet, « les revenus des femmes ont beaucoup augmenté ».
« L’ostréiculture moderne, intégrée dans un modèle d’économie circulaire, fait partie des solutions qui permettent de créer des emplois de qualité pour les jeunes et femmes en limitant, dans ces zones fragiles, tant l’exode rural que l’émigration irrégulière », a dit l’administrateur civil.
Financé pour un montant de 500 mille dollars canadiens, soit plus de 220 millions de francs CFA, pour une durée de trois ans par le gouvernement du Québec, le projet ostréiculture rurale et adaptation, s’inscrit dans le cadre du Programme de coopération climatique internationale.
VivAfrik