Un nouveau drame secoue le milieu hospitalier au Sénégal. Trois professionnels de santé ont été arrêtés après le décès d’une mère et de son bébé, lors de son accouchement dans le centre de santé de l’hôpital de Kédougou, dans le sud-est du pays. Ces deux décès s’ajoutent à d’autres précédents mettant en lumière les faiblesses du système de santé sénégalais.

Un gynécologue, un anesthésiste et un infirmier ont été placés en garde à vue à Kédougou, dans la nuit de mercredi, après le décès d’une mère et de son bébé.

Les personnes mises en cause sont soupçonnées de négligence et de non-assistance à personne en danger.

L’association sénégalaise des gynécologues obstétriciens a soutenu ses confrères, dénonçant une « arrestation abusive ». Elle affirme que l’équipe qui a pris en charge la femme enceinte et son bébé a eu recours à la « technique obstétricale », appropriée. Et de dénoncer des conditions de travail difficiles dans cette région enclavée la plus pauvre du Sénégal.

Mais le récit du décès de la parturiente dans la presse a suscité l’émotion dans le pays. Surtout que ce décès arrive quelques mois après une série de drames : la jeune Astou Sokhna, enceinte de neuf mois, avait péri à Louga, en avril dernier, après une vingtaine d’heures à se plaindre de douleurs ; puis onze bébés sont morts près de deux mois plus tard dans un incendie à l’hôpital de Tivaouane.

Le président Macky Sall avait reconnu « l’obsolescence » du système de santé et ordonné son audit.

rfi

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