A l’arrêt depuis mercredi, le gazoduc Nord Stream, vital pour les livraisons en Europe, devait reprendre demain samedi, après une opération de maintenance. Mais, le géant russe, Gazprom, a annoncé ce vendredi qu’il sera « complètement » à l’arrêt jusqu’à la réparation d’une turbine.

Dans un communiqué, Gazprom a ainsi indiqué avoir découvert des « fuites d’huile » dans la fameuse turbine, lors d’une opération de maintenance, qui avait entraîné une interruption de trois jours. « Jusqu’à la réparation (…) le transport du gaz via Nord Stream est complètement suspendu », a indiqué le groupe. Ce dernier a assuré avoir découvert ces problèmes techniques lors d’un contrôle technique effectué avec des représentants du groupe allemand Siemens, qui a fabriqué la turbine. Sur Telegram, le groupe a publié une photo montrant des câbles entourés d’un liquide brunâtre.

L’Europe tremble.

Très dépendants du gaz russe, les Européens accusent depuis plusieurs semaines le Kremlin de s’en servir comme d’un moyen de pression, surtout après des mois de réductions progressives et inopinées des livraisons sur le Vieux continent. Ce que réfute Moscou.

Le Kremlin avait affirmé que le fonctionnement du gazoduc Nord Stream était « menacé » par une pénurie de pièces de rechange en raison des sanctions visant Moscou pour son offensive en Ukraine, expliquant que les sanctions empêchent la restitution d’une turbine Siemens qui avait été envoyée au Canada pour être réparée.

L’Allemagne, où se trouve la turbine, assure au contraire que c’est Moscou qui bloque le retour de cette pièce-clé.

emedia

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