La Banque africaine de développement note via un communiqué que la première phase du projet, d’un coût total de 78,60 millions d’euros, est financée pour 39,30 millions d’euros par la Banque africaine de développement, pour 39 millions d‘euros par la Bid, et pour 300 000 euros par le Centre mondial pour l’adaptation climatique (Gca).

L’objectif visé est d’accroître durablement la productivité et les productions animales, d’améliorer la transformation et la mise en marché des produits animaux et d’améliorer la professionnalisation des acteurs.

Le projet d’une durée cinq ans sera mis en œuvre dans les régions de Dakar, Diourbel, Fatick, Louga, Kaffrine, Kaolack, Kolda, Sédhiou, Thiès et Ziguinchor.

Au moins 32 000 personnes, impliquées dans les chaînes de valeur de l’élevage profiteront directement du projet parmi lesquelles 16 000 femmes et jeunes.

En outre, 950 000 personnes (dont 51 % de femmes) bénéficieront indirectement de la mise en œuvre du projet.

Les différentes parties prenantes pour ce projet sont le ministère sénégalais en charge de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage du Sénégal, la Banque africaine de développement (Bad), la Banque islamique de développement (Bib) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).

Le programme contribuera à accroître durablement la compétitivité dans le secteur de l’élevage et les opportunités d’emplois des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur animales.

Il permettra plus généralement d’améliorer la sécurité alimentaire, nutritionnelle et la santé publique des populations rurales et urbaines du Sénégal grâce à la mise en place d’un système de contrôle des produits alimentaires d’origine animale, assurant ainsi la sûreté des produits.

Selon la Bad, le redéploiement du service vétérinaire sur l’étendue du territoire, avec la construction ou la réhabilitation de laboratoires régionaux, permettra de supprimer les abattages clandestins et d’améliorer ainsi l’hygiène et la sécurité sanitaire des denrées animales.

Pendant deux ans environ, durant sa phase de conception, le projet a adopté une démarche participative, holistique et inclusive, associant l’ensemble des parties prenantes : services techniques des ministères concernés, organisations des producteurs et d’éleveurs, groupements de femmes et de jeunes, société civile, secteur privé et partenaires techniques et financiers.

La mise en œuvre du projet se fait autour de trois composantes que sont productivité et productions animales, transformation ; mise en marché des produits animaux et professionnalisation des acteurs et enfin, coordination et gestion du projet.

En ouvrant l’atelier, Ousmane Mbaye, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, a mis en avant l’importance du programme pour atteindre la souveraineté alimentaire et l’autosuffisance en produits d’origine animale.

Il a salué l’appui de la Banque africaine de développement, exprimant « la gratitude des autorités sénégalaises pour l’appui constant au secteur de l’élevage ».

Hatem Fellah qui représentait Mohamed Cherif, le chef du bureau pays de la Banque au Sénégal, a salué le dynamisme de la coopération entre les trois bailleurs – dont la Banque – et le gouvernement du Sénégal.

Il a également rappelé l’importance que la Banque africaine de développement attachait à la réussite de ce programme et insisté sur la nécessité de sa mise en œuvre efficace. M. Fellah a ajouté que le Groupe de la Banque africaine de développement déploiera tous les efforts nécessaires pour soutenir les équipes du ministère tout au long de l’exécution du programme.

Le portefeuille actif du Groupe de la Banque africaine de développement pour le Sénégal, au 25 avril 2024, comprenait 39 opérations, pour des financements d’environ 2,5 milliards d’euros.

Un taux de 21 % des opérations est destiné au secteur agricole qui arrive en deuxième position derrière les transports (30 %) et devant les autres secteurs : finance (15 %), gouvernance (10 %), énergie (8 %), eau et assainissement (7 %), industrie (4 %), social (3 %) et communication (2 %).

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