Comparé à d’autres autres pays de la sous-région, le taux de bancarisation strict en 2023 est de 54% pour le Maroc, 31,2% pour la Côte d’Ivoire alors que la moyenne de l’UMOA est estimée à 25,6%.
La faiblesse du taux de bancarisation strict observé au Sénégal est expliqué par la prévalence de plusieurs facteurs tenant aussi bien de l’offre que de la demande et qui se résume ainsi :
_Une méfiance ou manque de confiance d’une frange de la population vis-à-vis du système bancaire,
_Un faible niveau de revenus, et une persistance de certains comportements socioculturels,
_Une prédominance du secteur informel dans le tissu économique, où l’utilisation de la monnaie fiduciaire est encore privilégiée,
_Une faiblesse du niveau d’éducation financière, et des conditions jugées contraignantes attachées à l’ouverture d’un compte,
_Des coûts élevés des services,
_Une inaccessibilité géographique aux points de services en zone rurale, et une faible densité de succursales bancaires et d’infrastructures financières.
Afin de remédier à ces biais, des actions correctives sont nécessaires.
Au premier rang desquelles, il ya d’abord l’extension des services bancaires mobiles et digitaux permettant d’améliorer une meilleure accessibilité dans les zones rurales et éloignées.
Ensuite, il faut renforcer les campagnes de sensibilisation en éducation financière, avec un recours privilégié aux langues locales, et enfin, l’assouplissement des conditions bancaires pour l’accès aux services pour les segments vulnérables.
Lejecos Magazine