La dette publique du Sénégal est projeté à 67% en 2024. La masse salariale de l’administration publique a triplée en dix ans.

Le Sénégal veut baisser sa dette publique à 60% à l’horizon 2029 selon le projet de loi initiale 2024 préparée par le ministère des Finances et du Budget. La maîtrise de cette dette demeure une forte préoccupation selon cette source, même si elle est encore « jugée viable et soutenable « .

Ainsi pour amorcer un repli du niveau de la dette, le Sénégal a une stratégie, concernant la dette intérieure, orientée vers une réduction progressive du recours aux bons de Trésor et l’allongement de la maturité des obligations permettant d’améliorer le profil de remboursement de la dette.

Concernant la dette extérieure, les axes de la politique sont la recherche et le recours en priorité aux financements concessionnels, notamment les emprunts multilatéraux hautement concessionnels afin de réduire les risques de refinancement et de taux d’intérêt.

Le Sénégal compte également miser sur la diversification de la base des créanciers en ayant recours aux bailleurs non traditionnels pour le financement des projets politiquement réalistes et économiquement rentables. »

A partir de 2024, notre pays va renouer avec des taux de croissance élevés, ces nouvelles marges de manœuvre budgétaire vont nous permettre d’amorcer une stratégie de désendettement « , présente le projet de Loi de finance 2024.

Renforcer la souveraineté budgétaire

À côté de la politique de baisse de son endettement, le Sénégal met également en œuvre une stratégie de mobilisation des recettes. Dans ce cadre, la pression fiscale devrait passer de 18,6% à 19,4% en 2024. Cette politique repose sur la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (Srmt), arrimée aux objectifs de la politique économique.

Elle fédère et coordonne les actions de la Direction générale des Douanes (DGD), de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) et de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT) pour une mobilisation efficiente des ressources publiques.

L’augmentation de la pression et des recettes sont attendues de plusieurs politiques nouvelles. Il s’agit d’abord de mise l’application de la TVA sur les prestations de services numériques, les opérations de ventes en ligne de biens et de services via des plateformes numériques enregistrant un essor remarquable au Sénégal.

Ainsi, de nouvelles règles fiscales sont établies pour assurer l’imposition effective à la TVA des livraisons de biens et prestations de services immatérielles réalisées au profit d’un particulier non assujetti établi au Sénégal à partir de l’étranger et ce, au moyen d’un réseau informatique et/ou électronique.

La mise en œuvre de ces règles, prévue au plus tard au mois de janvier 2024, permettra une  » hausse sensible des recettes « .

Le Sénégal prévoit également une meilleure cohérence de certains régimes d’imposition à travers l’optimisation du rendement fiscal de certains impôts, droits et taxes, notamment, les droits d’assises est subordonnée à l’adoption de règles cohérentes et efficaces, fondées sur les principes d’imposition propre à chaque nature de prélèvement.

L’application desdites règles fiscales doit également tenir compte de l’impératif de protection de l’industrie locale conformément à l’orientation stratégique définie par les pouvoirs publics, en considération des normes fiscales communautaires en vigueur.

La masse salariale de l’administration publique triplée en 10 ans

Pour ce qui est de la masse salariale dans l’administration publique, elle a connu un accroissement, passant de 428 milliards FCFA en 2012 pour s’établir à 1 273 milliards FCFA en 2023. Dans le même temps, les effectifs sont passés de 95 779 en 2012 à 171 634 employés en 2023, soit un accroissement net de 75 855, sur la même période.

En effet, les augmentations de salaires ont porté essentiellement sur la création ou la revalorisation des primes et indemnités, dont le montant est passé de 149 milliards FCFA en 2012 à 461 milliards FCFA à fin 2022. L’objectif est de  » lutter contre l’érosion du pouvoir d’achat des agents « .

A en croire le projet de loi de finances 2024, les retraités ont également vu leurs pensions nettement améliorées, de même que les titulaires de pension d’invalidité. Ainsi, le montant annuel de pensions est passé de 90 milliards FCFA en 2012 à plus de 117 milliards FCFA en 2022 pour des effectifs respectifs de 67 000 pensionnés et de 73 000 pensionnés.

Dans la même dynamique, les dépenses de pensions d’invalidité sont passées de 7 milliards FCFA pour 8 000 bénéficiaires en 2019, à près de 9 milliards FCFA pour 9 000 bénéficiaires en 2022.

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