La situation économique au niveau international, selon les perspectives établies par le Fonds monétaire international (Fmi) en avril dernier, s’annonce un peu plus optimiste que celle de la fin de l’année 2023, avec une reprise lente et légère de l’activité économique, reflétée par un taux de croissance de 3,2% en 2023.

Selon le ministère en charge des finances et budget, ce taux est attendu au même niveau en 2024 et 2025 avec, toutefois, des disparités régionales. Les prévisions pour l’Afrique sub-Saharienne portent sur des taux de croissance de 3,4% en 2023, 3,8% en 2024 et 4% en 2025.

Cependant, la question de la dette, suite à un ré-endettement quasi généralisé en relation avec les effets de la Covid-19, le conflit russo-ukrainien et les mesures d’assouplissement de la gestion des finances publiques alors consenties, constituent présentement un grand défi qui freine les capacités de financement des pays, notamment les moins riches.

Pour ces pays, le ministère note dans une publication intitulée ‘’Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027’’, la dette constitue un bien lourd fardeau et une entrave à l’atteinte des objectifs de développement.

Par rapport à la situation d’avant-Covid, la dette mondiale (93% du PIB mondiale en 2023) aurait augmenté de 9 points de pourcentage (pp), rapporte le document.

Qui ajoute que même tirée par les USA et la Chine, elle constitue une réelle hypothèque pour les pays en développement dont les déficits budgétaires restent préoccupants. Par ailleurs, le document souligne que « selon les estimations d’une étude commanditée par le « Groupe de gauche » du parlement européen, un tiers des Etats africains serait surendetté ou risquerait de le devenir ».

Au même moment, toujours selon les mêmes estimations 60% des pays africains dépenseraient plus pour le remboursement de leur dette que pour les soins de santé.

L’année 2024 est aussi marquée par une situation inédite qui impactera les finances publiques de plusieurs pays, avec un nombre record, y compris le Sénégal, qui organise des élections nationales, concernant plus de la moitié de la population mondiale.

Or, selon certaines études, les déficits enregistrés durant les années d’élection dépasseraient en général les prévisions de 0,4 point de pourcentage (pp).

Toutefois, il a été noté une évolution favorable des perspectives économiques établies, notamment, par le FMI, les questions de la dette, des déficits budgétaires, de la situation géopolitique internationale, toujours assombrie par la persistance des conflits russo-ukrainien et israélo-palestinien et de la nécessité de prendre davantage en compte les urgences liées aux effets du changement climatique.

Toutes ces questions appellent, au niveau international, une gestion des finances publiques plus responsable, pour une « reconstitution des marges de manœuvre et la sauvegarde de la viabilité à moyen terme ».

Actu-Economie

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