La politique d’industrialisation vise à transformer la structure de l’économie sénégalaise basée sur l’agriculture et les services en une économie dont le socle sera l’industrie et les manufactures. L’Objectif est double. Il s’agit d’une part de créer une croissance économique durable, inclusive et d’autre part, de favoriser la création de milliers d’emplois pour faire face au chômage notamment celui des jeunes.
Pour rappel, le pays s’est doté d’une nouvelle politique d’industrialisation validée, en octobre 2021 et qui est déclinée en plans quinquennaux.
L’actualisation de la politique industrielle du Sénégal est motivée par les enseignements tirés de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et la perspective de l’exploitation du pétrole et du gaz.
- de la transformation des ressources agricoles, sylvopastorales et halieutiques ;
- de la transformation industrielle des ressources minérales et des hydrocarbures ;
- du développement de l’industrie pharmaceutique et de la pharmacopée ;
- et du développement des industries à forte intensité technologique et d’innovation.
Elle se concentre sur les secteurs de l’agroalimentaire, des ressources minières, des industries manufacturières où le Sénégal dispose d’un important potentiel.
Des leviers sont identifiés pour assurer la mise en œuvre et la réussite de la politique d’industrialisation.
L’Etat, pour attirer les investisseurs étrangers, a créé des zones économiques spéciales (ZES) et des agropoles. Il a aussi mis en place des programmes de soutien aux entreprises notamment des subventions, des crédits et des formations, mais aussi promeut la recherche dans le secteur industriel.
Selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), la contribution du secteur industriel au Produit intérieur brut (PIB) du Sénégal, en 2022, était environ de 20 %.
Le gouvernement espère avec la politique qu’il mène que le secteur industriel pourrait offrir davantage d’opportunités d’investissement, de production, de création d’emplois, d’innovation et de circulation des personnes et des biens comme souhaité par le chef de l’Etat sénégalais.
Toutefois il reconnait que le Sénégal est un pays pauvre avec peu de ressources financières (le nerf de la guerre), mais soutient néanmoins que ce handicap n’est pas insurmontable dès lors qu’il y a la volonté politique, même si celle-ci à elle seule n’est pas suffisante.
D’abord, elle permettra à son point d’achèvement, de lutter contre le chômage notamment celui des jeunes par la création de milliers d’emplois d’une part, et d’autre part, d’augmenter les revenus des populations et de réduire la pauvreté. Ensuite, elle va donner un coup de fouet à l’économie par sa diversification et la rendre plus résiliente aux chocs externes.
Le gouvernement envisage d’en créer d’autres.
Les agropoles
La production agricole est faible au Sénégal malgré un réel potentiel. Pourtant, le pays dispose de terres fertiles, d’un climat favorable et d’une main-d’œuvre abondante. Pour remédier à ces problèmes, le gouvernement a mis en place les agropoles.
Au départ, elles étaient au nombre de trois (agropole zone sud, centre et nord) mais on en a créé deux autres (agropole est et ouest) en les spécialisant.
Les agropoles devraient également créer des milliers d’emplois dans le secteur agroalimentaire et contribuer à augmenter la productivité agricole tout en continuant à réduire la pauvreté.
Les zones économiques spéciales (ZES) sont un autre élément clé de la politique d’industrialisation du Sénégal. Elles ont pour objectif d’attirer les investisseurs étrangers et de créer des emplois dans le secteur industriel. Les ZES offrent aux entreprises des avantages fiscaux et douaniers, ainsi qu’un accès à des infrastructures et des services de qualité.
Il y a également la zone économique spéciale de Sandiara (région de Thiès) qui est une zone industrielle. Elle a été créée en 2017 par le gouvernement dans le cadre d’une stratégie de développement économique régional. Elle s’étend sur une superficie de 100 hectares et peut accueillir jusqu’à 30 usines.