Devant les citoyens de la ville de Thiès, la capitale du Rail, qui se disent conscients de «l’enjeu que constitue la relance des Chemins de fer», conscients que «depuis le début, l’Etat du Sénégal a fait pas mal d’efforts», le Directeur général de la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal, Malick Ndoye, s’est réjoui de «la fin imminente du chantier de réhabilitation de l’axe Thiès-Tambacounda».

Il remarque qu’«aujourd’hui, on est dans une situation où les Chemins de fer du Sénégal sont à la croisée des chemins, la reprise est imminente, il y a beaucoup d’enjeux qui sont devant nous, à très court et moyen termes».

La semaine dernière déjà, le Directeur général de la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal, Malick Ndoye, espérait qu’«on va maintenant aborder beaucoup plus sereinement cette année 2024 qui s’annonce sous de bons auspices, parce que, déjà, on va terminer, sauf cas de force majeure, le chantier qui nous a occupés toute cette année, pour avoir la liaison ferroviaire jusqu’à Tambacounda».

Pour lui, «c’est quelque chose de très grand, et il y a d’autres enjeux qui nous attendent».

En tout état de cause, les Thiessois, en particulier les fils de cheminot, les familles des cheminots, souhaitent vivement que «la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal retrouve son aura d’antan». Ils se sont longtemps indignés du fait que «Thiès ait vraiment beaucoup perdu de sa représentativité au niveau national, parce que la ville aux-deux-gares, après tout, c’est le chemin de fer».

A la base, remarquent-ils, «la Cité du Rail a été développée à partir du chemin de fer, en partant de certains quartiers ancestraux qui formaient le «vieux Thiès», tels que Bountou Dépôt, Cité Ballabey, Cité Pillot, Aynina Fall».

Ils disent avoir été choqués d’assister, naguère, au «démantèlement, à la privatisation des Chemins de fer», qui ont «tué Thiès et, incontestablement, réussi à anéantir la capitale du Rail».

Des familles de cheminots Thiessoises qui pensent, avec espoir, qu’«aujourd’hui, en effet, l’Etat, au lieu de «tuer» les Chemins de fer qui ont été un fleuron national et peuvent, en termes de communication, jouer un rôle essentiel dans le développement du pays, a plutôt compris l’intérêt de développer la société ferroviaire à travers les quatre coins du Sénégal», de «rétablir le rail».

Avec l’intention, surtout, de «sortir Thiès du gouffre dans lequel elle est plongée depuis plus de deux décennies».

«Dans le cadre de la relance des Chemins de fer, le Président Macky Sall a toujours souhaité que la reprise soit effective en début 2024», rappelle le Directeur général de la Société nationale des Chemins de fer du Sénégal (Cfs). Malick Ndoye ajoute que «depuis le début de l’année, les Chemins de fer du Sénégal se sont lancés dans une vaste entreprise de relance du ferroviaire au Sénégal».

C’est dans ce cadre d’ailleurs, dit-il, que «l’Etat a lancé les travaux de réhabilitation de la voie Sébikhotane-Thiès, ce qui va permettre de reprendre le trafic fret au démarrage de l’année 2024. Dès ce mois de janvier, les conteneurs ont commencé à être reposés sur les rails.

La vaste entreprise de dynamisation ferroviaire suit son cours et, dans le court terme, le curseur est mis sur la reprise effective du fret ferroviaire entre Dakar et Tambacounda dès début janvier 2024».

Par rapport au trafic voyageurs, M. Ndoye souligne que «le processus est en cours et les circulations d’essai lors des évènements religieux, dans les axes Thiès-Touba et Thiès-Tivaouane, au cours d’opérations spéciales Magal et Gamou, ont permis de marquer le coup et montrer que la reprise est en train d’être effective».

Corridor Dakar-Bamako
«Le Président Macky Sall veut que la reprise soit effective», souligne Malick Ndoye, Directeur général des Chemins de fer du Sénégal, qui remercie le chef de l’Etat et son ministre de tutelle, Mansour Faye, pour «cette vaste entreprise de redynamisation ferroviaire dans laquelle nous nous sommes lancés et sur laquelle ils pèsent, tous, de tout leur poids, pour que cette relance soit effective au début de l’année».

Le Directeur général des Cfs se désole du fait que malgré son poids économique très fort, le corridor Dakar-Bamako, dans sa forme actuelle marquée par le recours aux camions, est de nature à accentuer la dégradation des routes et favoriser la recrudescence des accidents de la circulation.

En effet, un train moyen, c’est l’équivalent de 50 camions.

Et avant le début du déclin des Chemins de fer, il était enregistré quotidiennement un train de 35 wagons, soit 1000 à 1100 tonnes de marchandises, à destination de Bamako, et la moyenne mensuelle atteignait même parfois 1, 5 train par jour.

C’est ainsi que la relance du fret ferroviaire va participer à la préservation des routes à travers la réduction de la circulation d’au moins 30 000 camions, sans compter la grande possibilité de réduire les accidents de la circulation.

L’objectif n’est pas seulement Tambacounda, mais d’aller vers Kidira
Malick Ndoye poursuit ses annonces : «L’année 2024 marquera le redémarrage des activités fret entre le Port de Dakar et Tambacounda, avec la mise en place des infrastructures nécessaires, pour «re-transférer» les conteneurs sur la voie ferrée.»

L’objectif, dit-il, est donc de «faire en sorte que, dès janvier, les conteneurs commencent à être reposés sur le rail, pour être expédiés à Tambacounda, qui sera ainsi la première rupture de charge, et le transport sera ensuite assuré par des camions, vers le Mali».

Aussi de rappeler que «l’objectif n’est pas seulement Tambacounda, mais d’aller vers Kidira, d’autant plus que le Mali est en train de réhabiliter son tracé».

A terme, indique-t-il, «nous voulons avoir une voie neuve en standard, et l’objectif décliné à travers le Plan Sénégal émergent (Pse) est d’aller vers un maillage complet du territoire à l’horizon 2035». Mais à court terme, il s’agit d’«assurer la reprise du fret».

Par rapport au trafic voyageurs, M. Ndoye de souligner que «le processus est en cours, et les circulations d’essai lors des évènements religieux ont permis de marquer le coup et montrer que la reprise est en train d’être effective».

Même si la voie est opérationnelle dans les axes Thiès-Touba et Thiès-Tivaouane, le problème, à en croire le Dg des Cfs, est qu’«elle n’est pas encore réceptionnée et va donc l’être jusqu’à Tambacounda, et après cela, la circulation sera reprise pour aller à Touba, Tivaouane, etc.».

Il fait remarquer qu’il y a donc «des problématiques contractuelles qu’il faut gérer.

Il s’agit de la réception de toute la voie, pour être sûr que tout a été fait dans de très bonnes conditions».

Lequotidien

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