Ousmane Sonko n’a pas été très intelligent dans son combat contre ce qu’il appelle le système. Le leader de l’ex Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) s’est égaré au moment où il ne le fallait pas.

Des erreurs qui ont fait perdre au maire de Ziguinchor un pouvoir qu’il tenait entre les mains. Maintenant qu’il est tombé de son piédestal, le leader de l’opposition radicale sort le grand jeu devant des adversaires qui ont pris une sacrée avance. Son grand retour n’est pas pour demain comme le pense ces patriotes.

À quel Ousmane Sonko se fier ?

Le patriote en chef est le leader politique le plus insaisissable. En l’espace de quelques années, il s’est complément métamorphosé. A ces débuts, il a vendu aux jeunes un projet pour changer le système. Ces discours étaient tellement enflammés qu’il a enrôlé la majorité des jeunes. Suffisamment puissant, Sonko a voulu forcer son élection comme cinquième président.

Transformé en «chef de guerre», il s’est lancé dans un mortal Kombat qu’il semble avoir perdu.

sonko

Le régime a mis en échec les projets funestes de Sonko. La révolution a été stoppée nette.

Le PROS (Président Ousmane Sonko) envoyé en prison. Se sentant coincé, il se lance dans une grève de la faim qu’il a abandonnée sans tambour ni trompette. L’echec de la diète est tellement humiliant que Sonko ne l’a dit à personne.

Aucune des voies de communication de l’ex Pastef n’a donné l’information.

Ce sont Guy Marius Sagna et Habib Sy qui ont vendu la mèche. Comme quoi même le tout puissant Sonko peut se retrouver dos au mur. Dans l’ impasse, il  change de stratégie.

L’ex Pastef a abandonné la voie insurrectionnelle.

Désormais, Sonko est dans le «real politik». Il est dans la politique sur toute sa splendeur. Par conséquent, il surfe sur la vague du système. Sonko est obligé de faire toutes les choses pour lesquelles il a voulu fusiller tous les présidents de Wade à Macky Sall.

Ce qui prouve que le maire de Ziguinchor est obnubilé par le fauteuil présidentiel. Le donneur de leçon a choisi un pantin facile à manipuler pour revenir aux affaires.

Cette «real politik», Sonko l’a commencé le dimanche dernier. Le patriote en chef a fait miroiter à ses partisans une impossible déclaration. Après des heures d’attente, il leur sert un petit communiqué annonçant qu’il a choisi son poulain pour être candidat.
Un choix qui, faut le rappeler, ne fait pas l’unanimité dans le parti dissous. Le numéro de l’ex Pastef peine toujours à avoir la cofinance de tous les patriotes. Au niveau de la diaspora, le choix du perdant de Ndiaganiao sonne comme une trahison.
Mais Sonko regarde plus loin. Il est à la recherche d’alliés.

Ousmane Sonko (à gauche) et Guy Marius Sagna

D’ailleurs, il a reçu la visite de certains membres de Yewwi Askan Wi venus renouveler leur allégeance au PROS.

Sonko a aussi rencontré son plus fidèle lieutenant. Guy Marius Sagna est plus que jamais déterminé à rester au service de son maître.

Comme quoi le véritable numéro 2 n’est jamais loin du numéro 1. Tous ces calculs vont permettre à Sonko d’avoir une certaine emprise dans le jeu politique.

L’ex Pastef restera ce parti faiseur de roi. Les autres parti pourront parrainer le candidat de Sonko si celui-ci arrive à se lancer dans la course présidentielle.

Mais Sonko semble ignorer que la donne a changé. Le patriote en chef n’est plus seul dans la course. De nombreux adversaires ont entrepris la périlleuse course vers le Palais. À l’exception de Karim Wade et du PDS, tous les autres candidats de l’opposition ont pris de l’avance sur l’ex Pastef.

Le maire de Ziguinchor a tellement joué au jeu du chat et de la souris qu’il s’est laissé dépasser. Des candidats comme Amadou Ba, Déthti Fall et Khalifa Sall ont dépassé la limite qu’ils se sont fixés pour la collecte de parrainages. Et c’est maintenant que Bassirou Diomaye Faye vient d’entamer la sienne.

Ousmane Sonko savait qu’il ne pouvait pas échapper au système. Le patriote en chef a beau gueuler mais il reste un novice dans le jeu politique.

Chaque jour qui passe démontre son immaturité. S’il avait commencé par cette stratégie, c’est sûr qu’il aurait mille chances d’être devant les marches du Palais. Mais il s’est perdu à son propre jeu et des personnes plus futées ont profité de sa naïveté. Sonko est et reste un leader prématuré de l’opposition !

Xibaaru

Part.

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