TikTok est de loin l’application la plus utilisée par la nouvelle génération. Mais derrière le divertissement, beaucoup de désinformation.

Dans un récent rapport, la société de « vérification des faits » NewsGuard a trouvé de la désinformation dans plus de 20 % des vidéos qui sont apparues aléatoirement dans le moteur de recherche de l’application TikTok. Conçue par la société chinoise ByteDance, TikTok est aujourd’hui le réseau social le plus populaire auprès des jeunes.

Ils sont de plus en plus nombreux à se tourner vers cette application, pour se divertir, mais aussi pour s’informer. Un récent sondage de la BCC montrait que près d’un jeune sur dix utilise l’application comme source principale d’information. Une situation qui pose question, car l’application est un nid à fake news.

Une vidéo étudiée sur 5 présente de la désinformation
Au cours de son enquête, la société News Guard a analysé près de 540 vidéos. Selon les premiers résultats 105 d’entre elles présentaient des « allégations fausses ou trompeuses » explique le rapport. Ces vidéos avaient d’ailleurs pour sujet principal des thèmes d’actualité très populaire comme la crise en Ukraine ou encore la pandémie de covid-19.

Les discours étaient alors anti-vaccination ou cherchaient à défendre un point de vue éloigné de la réalité, minimisant les actions de l’armée russe, notamment les massacres supposés de Boutcha. Si l’étude explique que les quatre analystes ont volontairement utilisé des termes neutres, mais repris par les sphères complotistes, News Guard rapporte que l’application propose d’elle-même dans sa barre de recherche des résultats complotistes.

Ainsi une requête comme « le changement climatique » pourraient se transformer au fil des recherches en « le changement climatique n’existe pas ». L’utilisateur se retrouverait alors au milieu de centaines de vidéos expliquant, graphique à l’appui, que les températures sur Terre ont toujours évolué et qu’il faisait bien plus chaud au temps des dinosaures.

TikTok assure vouloir régler le problème au plus vite
Selon un porte-parole de TikTok, l’application fait de son mieux pour supprimer les contenus de désinformation, notamment médicale. « Nous nous associons à des voix crédibles pour élever le contenu faisant autorité sur des sujets liés à la santé publique, et nous nous associons à des vérificateurs de faits indépendants qui nous aident à évaluer l’exactitude du contenu ».

Dans un récent rapport portant sur les six derniers mois de l’année 2020, TikTok a expliqué avoir supprimé près de 340 000 vidéos rien qu’aux États-Unis. Ces dernières n’étaient pas en accord avec la politique d’information de l’application. 50 000 vidéos étaient par exemple sur le covid-19, expliquant que cette maladie n’existe pas ou que le vaccin permet seulement de mieux contrôler les foules.

Désinformation et censure : le juste équilibre
La désinformation est aujourd’hui un problème de taille sur les réseaux sociaux. Si TikTok n’est pas le meilleur élève sur le sujet, l’application chinoise n’est pas la seule à faire face à ce constat. D’autres services comme Instagram, Snapchat ou Twitter font aussi état de nombreuses campagnes de désinformation sur leurs applications.

Une régulation est cependant très compliquée, elle pourrait avoir des dérives tout aussi graves en termes de censure et des prises de position politiques, religieuses ou sociales pourraient être interdites dans certains pays.

mashable

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