Le professeur Saidou Nourou Diop, spécialiste du diabète, a alerté samedi sur les conséquences d’une rupture des médicaments dans le traitement de cette pathologie.

‘’Les conséquences, ce sont des complications. S’il n’y a pas assez de médicaments, si les médicaments ne sont pas pris à bon escient, à moyen terme », la maladie pourrait connaitre des complications, selon le médecin, évoquant l’atteinte du cœur, des reins, entre autres.

Saidou Nourou Diop prenait part au panel sur l’accès aux médicaments dans le traitement du diabète.

Face à ces ruptures, Pr Diop a expliqué qu’il ‘’y a toujours des alternatives’’.

Il a indiqué que ‘’les spécialistes font les bonnes choses qui sont attendues d’eux’’.

‘’Aujourd’hui, on parle de tradithérapie dans le diabète. Il y a du bon là-dedans mais il faut qu’on aille plus loin dans la recherche avant de dire nous avons des médicaments traditionnels, des plantes pour le diabète’’, a préconisé l’ancien directeur du Centre de prise en charge des diabétiques Marc Sankalé.

Selon lui, ‘’il y a des médicaments, quand on les prend, il faut tenir compte de l’état du diabète, à quelle étape la maladie se situe, quel est l’âge du patient à qui on va les prescrire, est ce qu’il a déjà des complications au niveau du cœur, des reins, des yeux’’.

Il a souligné que ‘’tous ces facteurs sont importants’’.

‘’C’est pourquoi, a-t-il soutenu, la disponibilité de l’ensemble de ces médicaments est importante pour nos malades et nous prescripteurs parce qu’on a des choix à faire’’.

Saidou Nourou Diop a estimé aussi que ‘’l’accessibilité va avec disponibilité’’.

‘’Si le médicament n’est pas disponible, il devient cher. L’officine est obligée de l’importer ailleurs pour pouvoir le vendre et c’est ce qui se passe malheureusement de temps en temps’’, a-t-il déploré.

Il estime que ‘’tant que l’insuline n’est pas sortie du circuit du Code des marchés, nous aurons des problèmes’’.

Pr Diop a également souligné l’importance de la communication entre praticiens dans la prise en charge du diabète.

‘’On a l’habitude de faire de bonnes choses au Sénégal mais il n’y a pas de suivi’’, a regretté M. Diop, suggérant la mise en place d’un ‘’comité restreint’’ pour le suivi des débats sur le traitement du diabète.

Il a relevé que le diabète est l’une des rares maladies pour lesquelles, chaque année, il y a un consensus international qui permet de pouvoir réadapter la prise en charge des malades en fonction de leur âge, de leur environnement, de l’évolution et de la durée de la maladie.

aps

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