En prélude à l’Assemblée générale de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) qui doit se tenir en décembre prochain dans la capitale sénégalaise, Diamniadio a accueilli hier les responsables de l’association, qui ont été reçus par le ministre des Transports aériens pour préparer cette rencontre importante.

Près de 500 délégués en provenance des pays membres de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa) et plusieurs autres participants dont des partenaires, se retrouvent à Dakar du 11 au 13 décembre pour la 54ème As­sem­blée générale de cette organisation. Le compte à rebours pour ce rendez-vous important de l’aéronautique africaine a été déclenché hier mardi, lors d’un point de presse au ministère du Tourisme et des transports aériens.

«Nous remercions l’Afraa d’avoir choisi le Sénégal comme hôte de ce sommet qui est très important pour le secteur aéronautique africain», a relevé dans son propos introductif, Alioune Badara Fall, directeur d’Air Sénégal. Plus qu’une simple rencontre, ce sera la reconstruction de l’aéronautique africaine qui sera au cœur des débats. «Les délibérations de l’assemblée de cette année se concentreront sur le thème : «Etablir la feuille de route pour une aviation africaine durable.» Cela permettra de mieux préparer les parties prenantes à poursuivre la reconstruction de l’aviation africaine, afin de rendre l’écosystème du voyage plus résilient et plus viable», a soutenu Abderahmane Berthé, Secrétaire général de l’Afraa, rappelant que l’aviation africaine est en zone de turbulence depuis le début du Covid-19.

«En 2020, les compagnies aériennes africaines ont perdu, en termes de revenus, plus de 10 mille milliards de dollars américains, et en 2021, plus de 8 milliards de dollars et nous estimons pour 2022, la perte de revenus, à 3.5 milliards de dollars», a servi M. Berthé. «Certes nous sommes en train de reprendre progressivement (…) Nous sommes à peu près à 2/3 des niveaux de trafic que nous avions avant le Covid-19 et malheureusement, nous constatons aujourd’hui les prix du carburant qui ont flambé depuis la crise russo-ukrainienne», a-t-il poursuivi. Il s’agira ainsi pour l’Afraa, à travers le Sommet de Dakar, de poursuivre dans la dynamique de la rencontre de Nairobi au mois de juin dernier, et ayant débouché sur une feuille de route.

Optimiser les taxes dans l’aviation, matérialiser des routes aériennes plus courtes, travailler à l’installation du marché unique du transport africain, améliorer la connectivité intra-africaine, créer la jonction entre les compagnies aériennes et les organismes de tourisme et de commerce étant les points centraux de ladite de feuille de route. «Notre mission est de promouvoir les compagnies membres, défendre leurs intérêts communs. Et, pour cela, nous avons trois modes d’action. Le premier est le plaidoyer par rapport aux défis posés au transport aérien, le deuxième est de mettre en place des projets communs et de promouvoir la coopération entre les compagnies aériennes et le dernier c’est de mettre en place des données et études sur le transport aérien en Afrique de façon générale», a expliqué Berthé, qui a également fait la présentation de l’Afraa lancée en 1968. Il a aussi fait savoir que les compagnies aériennes membres de l’Afraa représentent à peu près 85% du trafic aérien en Afrique.
lequotidien

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