La tuberculose fait beaucoup de victimes à Guédiawaye où 540 cas ont été recensés de janvier à octobre 2022. Elène Tacko, responsable du traitement de la maladie dans le district de Guédiawaye, a fait le point hier.
La tuberculose fait beaucoup de victimes à Guédiawaye où 540 cas ont été recensés de janvier à octobre 2022. Elène Tacko, responsable du traitement de la maladie dans le district de Guédiawaye, a fait le point hier.
Venue prendre part hier à une activité de sensibilisation sur la tuberculose, tenue à Marché Bou Bess de Guédiawaye, la responsable du traitement de la tuberculose a fait le point. Une telle activité entre dans le cadre du programme dénommé « Vigilance transport ». Et les chiffres sont inquiétants. « De janvier à octobre, nous avons enregistré 540 cas de tuberculose dans le district de Guédiawaye. Le pic, qui est de 780 cas, sera bientôt atteint », a d’emblée informé Elène Tacko. Face à cette situation, elle dit miser sur la sensibilisation. « Nous ne cesserons jamais assez de sensibiliser les populations sur la tuberculose.
La maladie existe ici à Guédiawaye, car les cas ne cessent de monter », a dit la responsable du traitement de la tuberculose dans le district sanitaire de Guédiawaye. En évoquant la situation de la maladie, elle ajoute : « Ce qui est plus ahurissant, c’est que le district a enrôlé des cas qui ne se traitent pas sur place. Nous démarrons le traitement puis les malades retournent dans leurs localités d’origine. Dans le district de Guédiawaye, la plupart de nos malades sont âgés entre 17 et 50 ans. Et les hommes sont plus nombreux que les femmes. La plupart des malades nous viennent des hôpitaux de Roi Baudouin, Dalal Jam et de Pikine ».
Mme Tacko a souligné les raisons du refus de certains malades de se faire soigner dans les structures sanitaires de leurs localités. Adama Niang, coordonnateur du Réseau national des associations de lutte contre la tuberculose avance l’argument de la stigmatisation. « À cause de la stigmatisation, un malade de la tuberculose refuse toujours de se faire soigner dans sa localité d’origine. Il emprunte les transports pour aller ailleurs. En cours de route, cet individu malade pourra contaminer plusieurs personnes », a-t-il regretté. Pour régler ce problème, M. Niang annonce la mise en place du programme « Vigilance transport » pour sensibiliser les chauffeurs et tous ceux qui gravitent autour. « Le message sera axé sur la contamination et la prévention », a fait savoir l’agent communautaire.
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