Comment faire pour préserver la durabilité des villes ? C’est simple, selon le directeur du laboratoire de géographie humaine de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) qui propose tout bonnement la mise en place d’espaces verts et d’étangs d’eau afin de préserver la biodiversité dans les villes face aux chocs liés aux changements climatiques.
Suffisant pour Mamadou Boura Timéra de plaider en ces termes : « les villes font face à d’énormes pressions : démographique, foncière et infrastructurelle. Et en même temps, il faut conserver la biodiversité, il faut donc des espaces verts, il faut également des étangs d’eau ».
Le Pr Timéra prenait part au colloque international axé autour du thème : « Les trames vertes et trames bleues : enjeux économiques, socio-politiques et environnementaux et dynamiques d’acteurs », qui se tient du 13 au 14 décembre 2023 à l’institut Confucius de l’UCAD. La tenue de ce colloque se justifie par le projet de renforcement des capacités des laboratoires de recherche en sciences sociales et humaines, a précisé l’universitaire.
Face aux multiples pressions démographiques, foncières et infrastructurelles, « nous défendons la naturalité de la ville, gage de sa durabilité sans laquelle elle serait lugubre, sans âme et chaotique », a dit M. Timéra.
« La durabilité de la ville nous a motivés à placer le thème de notre colloque sur les trames vertes et trames bleues », a expliqué le géographe, soulignant que c’est cela qui contribue au bon fonctionnement des villes.
Mamadou Boura Timéra a estimé que pour ce faire, il faut concilier l’humanisation et la préservation de la nature. « Pour préserver la biodiversité, il faut associer le besoin d’infrastructures, les besoins fonciers avec un besoin d’aménager des espaces permettant à la ville de fonctionner et aux écosystèmes de bien fonctionner ».
Face à la mise en œuvre de projets comme le Train express régional (TER) et le Bus transit rapid (BRT), M. Timéra rappelle que « tout projet d’infrastructure est accompagné par un plan d’aménagement ». « Mais il faut savoir que souvent les plans d’aménagement tardent à se mettre en place, ce qui impacte l’environnement », a regretté le géographe.
Les trois missions fondamentales de l’université sont entre autre « former les élites, apporter notre soutien aux communautés et mener la recherche dans nos laboratoires », a précisé le doyen de la faculté des Lettres de l’UCAD, Alioune Badara Kandji.
VivAfrik