Suite aux clichés alarmistes sur l’exploitation des sables minéralisés par Eramet Grande Côte, la Commission Energie et Ressources Minérales de l’AssembléeNationale s’est déplacée à la mine de Diogo, dans le cadre d’une mission parlementaire.
La mine de Diogo où les sables minéralisés sont exploités par Eramet Grande Côte est au-devant de l’actualité ces dernières semaines, avec une description alarmante de ses activités. Pour y voir plus clair, une mission parlementaire a débarqué sur le site de Diogo.
Il s’agit d’une délégation de la Commission Energie et Ressources Minérales à l’Assemblée Nationale conduite par son président, l’Honorable député Babacar Ndiaye.
Suite aux clichés alarmistes sur l’exploitation des sables minéralisés par Eramet Grande Côte, la Commission Energie et Ressources Minérales de l’AssembléeNationale s’est déplacée à la mine de Diogo, dans le cadre d’une mission parlementaire.
Selon le député Babacar Ndiaye, président de la Commission, qui conduisait la délégation, c’était pour voir de visu ce qui s’y fait et d’avoir des échanges avec le top management. Il renseigne que la visite a été surtout marquée par des échanges sans gants, sans tabou, sur toutes les questions de l’heure et devant une direction d’entreprise disponible.
Parmi les questions abordées, il cite la problématique de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE), le contenu local, la réhabilitation des terres et tous les autres aspects liés à la mine. Il s’y ajoute l’affaire des conflits opposant l’entreprise aux populations riveraines, précisément à Lompoul qui, à l’en croire, a précipité la venue des parlementaires. «Avec la direction et les techniciens de GCO, nous avons fait le tour de la situation.
Les honorables députés ont bien écouté, bien apprécié et bien posé beaucoup de questions.
Ils ont aussi bien noté et une fois de retour à l’Assemblée nationale, il est clair que nous nous ferons notre propre vision de l’affaire. Cependant d’ici quelques jours, la commission parlementaire ira aussi à la rencontre des populations de Lompoul pour aussi les écouter, recueillir leurs avis, leurs doléances», a-t-il signifié.
En tout cas, il a indiqué que la visite a été fructueuse, car ayant permis à la délégation parlementaire de voir et de comprendre beaucoup de choses.
Pour le moment, il y a des points de satisfaction comme la mise en place de l’Oasis Sénégal, qui devrait bientôt décrocher son autorisation, pour être opérationnel et que les populations puissent en bénéficier. Il s’y ajoute les sites de recasement et la façon dont les populations déplacées ont été accompagnées, mais aussi la réhabilitation des terres après l’exploitation.
Il a par ailleurs mis l’accent sur le fait que la RSE est devenue une obligation pour toutes les entreprises
. Et d’après l’article 32, il a été très bien et clairement mentionné que ce n’est pas l’entreprise elle-même qui oriente où met l’argent de sa RSE, mais ce sont les populations à qui revient de droit cet accompagnement, qui déterminent de façon très libre leurs besoins, leurs priorités et il appartient à l’entreprise d’exécuter selon le budget disponible à cet effet.
«Nous sommes des tampons entre les populations et les zones minières.
Nous sommes des représentants du peuple, nous sommes là pour le peuple, mais il ne faut pas oublier que ce sont des Sénégalais qui travaillent dans les zones minières, qui y trouvent donc leur gagne-pain.
Donc, nous sommes un tampon entre ces deux.
Nous avons besoin de nos matières premières pour se développer. Comme nous avons aussi besoin d’avoir des populations en bonne santé, avec des bras valides, parce que vivant dans un environnement propice.
Donc il ne peut y avoir absolument rien d’autre que la paix », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter que l’Assemblée Nationale ne ménagera aucun effort pour qu’il y ait cette paix entre les mines et les populations impactées.
Pour Frédéric Zanklan Directeur Général d’Eramet Grande Côte, il faut bien se féliciter de cette initiative parlementaire, car il y a eu beaucoup de débats ces derniers temps autour de cette activité minière, notamment à Lompoul. Et à l’en croire, les échanges ont d’ores et déjà permis d’éclairer pas mal de points à la suite d’explications scientifiques, et la visite des différents sites a permis de lever certains doutes.
Il a décrit Éramet Grande Côte sous les traits d’une entreprise minière où travaillent 2 000 personnes dont les 97% sont des Sénégalais et les 48% viennent du bassin local.
« La visite donc d’une étape importante dans notre démarche de transparence. Nous sommes l’une des seules mines à ouvrir ses portes aux visiteurs, donc à plus forte raison des parlementaires qui représentent le peuple, qui sont là pour le peuple et qui ont besoin de comprendre ce qui se passe », a-t-il noté.
Il laisse entendre que les réalisations de l’entreprise ont été détaillées aux parlementaires etil en ressort de façon indéniable qu’Eramet Grande Côte est une entreprise sénégalaise contributive. Il a aussi souligné devant les parlementaires que l’activité minière de la GCO n’a aucun impact négatif sur les nappes phréatiques.
Au contraire, dit-il, un rehaussement de la nappe a été enregistré, favorisant ainsi l’agriculture, le maraîchage.
Dans ce même registre, il a fait savoir qu’il ne peut y avoir de pollution de l’eau ou de la nappe, pour la simple raison que l’entreprise n’a aucun produit chimique dans ses activités. Nous investissons aussi dans ce qu’on appelle les projets à impact.
Nous avons décidé d’injecter près de 1,6 milliard de Fcfa sur les quatre prochaines années, sur des projets dans la zone de Louga et qui ont un lien avec le développement des compétences des maraîchers, des pêcheurs, mais aussi des éleveurs.
Sur ce projet, il y a aussi un volet infrastructures, qui va consister à construire des entreprises frigorifiques, à investir sur du matériel pour pouvoir permettre aux éleveurs, aux pêcheurs, aux maraîchers de conserver leurs produits.
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