La campagne de commercialisation de l’arachide est lancée dans le département de Vélingara, mais les points de collecte agréés par l’État restent inactifs en raison du manque de fonds chez les opérateurs privés stockeurs. Cette situation a donné un avantage concurrentiel aux marchés informels sénégalais, notamment le commerce transfrontalier avec la Gambie, renseigne Le Quotidien.

D’après le journal, les opérateurs privés stockeurs agréés par l’État dans le département de Vélingara se trouvent dans l’impossibilité d’effectuer des achats. Malgré la pleine activité observée sur le terrain, les points de collecte officiels restent en suspens.

Mamadou Kâ, chef du Service départemental du commerce, a confirmé que bien que les points officiels n’aient pas encore démarré, la campagne est en cours avec un prix de référence fixé à 280 francs CFA par kilogramme.

Cependant, les opérateurs agréés font état d’une situation financière difficile. Sous le couvert de l’anonymat, l’un d’eux déclare : « Nous manquons de liquidités. L’État nous doit plusieurs millions de francs CFA depuis deux campagnes.

Les banques hésitent à nous accorder des prêts en raison de nos dettes impayées sur deux campagnes. »

À Diaobé, les transactions se font à 16 000 francs CFA le sac, en baisse par rapport aux semaines précédentes où le prix était compris entre 17 000 et 18 000 francs CFA. Cette situation a été exploitée par certains vendeurs locaux comme Kadidiatou Kologa, qui transforme l’arachide en pâte pour réaliser un bénéfice.

Des opérateurs pré-positionnent des camions pour acheminer les graines vers d’autres villes telles que Touba.

Toutefois, certains opérateurs restent optimistes quant à l’évolution de la situation. « La campagne vient de débuter. Beaucoup de producteurs en sont encore au stade du battage. Peut-être que les banques libéreront les crédits avec le soutien de l’État », a déclaré l’un d’eux.

En parallèle, les producteurs des villages frontaliers avec la Gambie franchissent la frontière pour vendre leurs graines à des prix plus compétitifs, allant de 300 à 330 francs CFA par kilogramme.

Cette incursion commerciale s’effectue malgré l’origine des graines subventionnées par l’État sénégalais. En Gambie, où la culture de l’arachide a diminué, la demande pour cette récolte reste élevée, principalement par le biais de marchés privés.

pressafrik

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