Macky Sall voulait un travail « fast track » contre la vie chère. Le 27 septembre dernier, pendant près de 9 heures, le chef de l’Etat avait présidé les concertations nationales contre la vie chère.
Au sortir de ces échanges, 15 propositions avaient été formulées :
1 – Paiement accéléré de la compensation de plus 15 milliards 518 millions de francs pour les meuniers.
2 – Accélérer le paiement de la subvention pour le riz paddy de 30 frs le kg sur le prix aux producteurs et 2 frs aux transformateurs soit 3 milliards 200 millions,
3 – Arriver à suspendre les droits d’assise sur les corps gras appliqués aux industries huilières,
4 – ouvrir des négociations avec les dirigeants indiens et pakistanais sur les importations de riz brisé en réciprocité le Sénégal exporte de l’acide phosphorique.
5 – Renforcer le contrôle et les moyens matériels, logistiques et humains des services du ministère du Commerce pour application correcte de la réglementation économique,
6 -Maitriser les droits et frais de passages portuaires qui impactent sur les coûts intérieurs.
7 -Décongestionner davantage le Port autonome de Dakar.
8 – Création d’un numéro vert opérationnel pour information des usagers entre le ministère du Commerce et la Sonatel.
9 – Création d’un système d’information, d’alerte et de suivi des prix.
10 – Arriver à un système durable de contrôle des prix.
11 – Organiser des concertations périodiques avec les importateurs, les commerçants, les grossistes, les détaillants les associations de consommateurs, les producteurs.
12 – Arriver à une réorganisation du système de distribution, de maîtrise des flux et de l’information commerciale. 13 – Relancer la production agricole et impliquer le secteur privé dans la production agricole pour une souveraineté alimentaire.
14 – Définir un cadre de gestion des filières stratégiques (riz, pomme de terre, oignons, tomate),
15 – Promouvoir le consommer local ».
Pour matérialiser ces 15 propositions, le Premier ministre avait mis en place 18 commissions devant se pencher sur des problématiques comme le loyer, le sucre, le riz, les coûts de passage portuaire, la santé, les frais scolaires et universitaires, l’huile, l’horticulture, la viande/volailles/intrants, le lait, le blé/farine/pain, les hydrocarbures, l’eau/électricité, le poisson, le fer à béton, le ciment, les télécommunications, le transport, le consommer local. Et, surtout, le président de la République avait exigé du gouvernement notamment du Premier ministre et du ministre du Commerce d’aller vite et de lui faire des propositions avant la fin octobre.
Eh bien, Amadou Ba et Abdou Karim Fofona n’ont pas perdu du temps puisqu’en moins d’un mois et à deux semaines le travail est bouclé. Pour rappel, chaque commission était composée de fonctionnaires de l’Etat, de représentants du patronat et des syndicats de travailleurs, des professionnels du secteur concernémais aussi de membres des associations de consommateurs. Chacune d’elles a d’abord fait le diagnostic du secteur avant de proposer des batteries de mesures à l’Etat. Toutes ces propositions seront présentées au chef de l’Etat pour validation
Le Témoin