L’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd) a sensibilisé, à Ziguinchor, les leaders communautaires sur la gestion de la suite de couche, période durant laquelle des complications peuvent survenir.
L’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd) a organisé, hier, un Forum communautaire sur les pratiques génitales néfastes à la Santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (Sraj), avec un focus particulier sur la thématique de la «Gestion de la suite de couche».
Autrement appelée post-partum, la suite de couche s’étend de l’accouchement au 42e jour après accouchement ou le retour des menstrues, soit les six semaines qui suivent l’accouchement. Il s’agit d’une période de risque où peuvent survenir beaucoup de complications.
«La gestion de la suite de couche nécessite un apprentissage de toutes les communautés, une sensibilisation sur les conséquences et sur les bonnes pratiques pour éviter toute complication», a indiqué Mariama Diatta, après sa présentation sur la thématique.
Selon la sage-femme à Enda santé, les complications les plus fréquentes chez la mère sont d’ordre infectieux, hémorragique, thromboembolique, mammaire et psychiatrique. Les autres complications peuvent être le retour de couche hémorragique, la crise hémorroïdaire, les infections urinaires, l’incontinence urinaire et l’incontinence anale. Une mauvaise prise en charge de la suite de couche peut conduire à un décès maternel.
«C’est une période à risque où il faut surveiller la maman et le nouveau-né», a alerté Mariama Diatta.
La praticienne d’informer que la prévention des suites de couches pathologiques passe par la prise correcte de médicaments prescrits (antibiotique, fer, antiseptique), la prise de sein et position d’allaitement correcte, une bonne hygiène intime et le respect des rendez-vous et conseils.
Elle invite les femmes à respecter leurs rendez-vous de visite, les conseils qu’on leur donne à l’hôpital, surtout dans le cadre de la prise des médicaments.
L’objectif des journalistes, à travers cette thématique, est d’aider les femmes et les nouveau-nés. «La suite de couche est une période où les nouvelles mamans et les nouveau-nés sont très vulnérables et rencontrent énormément de problèmes.
Nous avons jugé nécessaire de venir ici pour sensibiliser les leaders communautaires, les femmes, les guides religieux, pour qu’à leur tour, ils puissent sensibiliser la communauté», a dit Viviane Diatta, Secrétaire générale de l’Ajspd.
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