30e édition de la Fidak : La souveraineté économique nationale au menu

«Le secteur privé national face aux défis de la souveraineté économique», tel est le thème retenu pour la 30e édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak) prévue du 15 au 31 décembre 2022 au Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices).

La 30e édition de la Foire internationale de Dakar aura lieu, cette année, du 15 au 31 décembre 2022. L’annonce a été faite jeudi par Salihou Keïta, Directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (Cices). «Nous avons officiellement lancé les activités de promotion de la 30e édition de la Foire internationale de Dakar (Fidak), qui aura lieu du 15 au 31 décembre», a-t-il déclaré au cours d’un point de presse. D’après lui, cette foire qui revêt une dimension multisectorielle, va porter sur le volet économique, c’est-à-dire le commerce et les expositions, le volet culturel, qui permet de vendre les produits culturels dont dispose le pays, et le volet scientifique.

Et en tant qu’institution d’appui au commerce dans le pays, le Cices, qui a connu des chocs liés au Covid-19 et à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, entend aussi suivre la politique des autorités du pays en vue d’aller vers une souveraineté économique. «Aujourd’hui, l’orientation du gouvernement sénégalais à travers le Pap2a (Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré : Ndlr), c’est d’aller vers la réduction de la vulnérabilité du Sénégal face aux chocs exogènes et d’aller vers la promotion de la souveraineté économique nationale», a fait savoir Salihou Keïta.

C’est dans ce sens que le thème «Le secteur privé national face aux défis de la souveraineté économique» a été retenu pour cette édition de la Fidak.

Mais, afin d’atteindre cet objectif, le Cices compte cette année, travailler avec le secteur privé national. «Nous avons échangé avec le Club des investisseurs, qui a accepté de travailler avec le Cices et de porter le volet scientifique en vue de mener la réflexion et donner des orientations surtout pour la bonne implication du secteur privé sénégalais afin d’atteindre cet objectif de souveraineté», a-t-il indiqué, tout en montrant que le Cices ne peut pas aller sans le secteur privé.

Le Cices a aussi manifesté sa volonté de professionnaliser cet événement. Car la Foire de Dakar, rappelle Salihou Keïta, «n’est pas un marché local mais international, qui voit la participation officielle de plusieurs nationalités». Et si l’édition passée avait enregistré 300 mille visiteurs sénégalais et 31 autres nationalités, cette année, le Cices veut faire plus. Pour ce faire, l’accent sera mis sur une meilleure gestion des aires d’exposition pour aller vers une foire professionnelle.

Le Cices voudrait aussi pour cette édition, éviter les décalages souvent notés entre l’ouverture et le démarrage des activités. «Ce sont les exposants qui ne prennent pas à temps leurs stands. Nous avons travaillé pour que les aménagements se terminent 10 jours avant le démarrage», a promis Salihou Keïta, d’après qui c’est ce qui explique les prolongations demandées par les commerçants pour motif de n’avoir pas beaucoup vendu.

Toutefois, la foire de cette année ne se fera pas sans le secteur informel dont l’apport économique dans le pays n’est pas négligeable (97%). «Nous allons prendre les bonnes dispositions pour que tous les secteurs de l’économie sénégalaise soient présents et s’y retrouvent», a encore promis M. Keïta. Dans le même sillage, le Cices voudrait aussi contribuer à la destination Sénégal en travaillant avec de nombreuses structures comme l’Agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt), une agence qui s’occupe de la promotion du tourisme.

«Nous allons signer une convention pour que les étrangers qui viennent participer à l’événement puissent depuis l’aéroport, voir le Cices transport, le Cices hébergement, le Cices restauration», a dit Salihou Keïta. Toutefois, pour cette édition, souligne le Dg du Cices, ils n’ont pas encore choisi un pays invité d’honneur, mais le Congo et la Turquie se sont signalés. Et si l’on se fie aux confidences du Directeur général, le choix pourrait être porté sur la Turquie au regard de ses relations diplomatiques avec le Sénégal.
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