Les récentes déclarations du ministre du Tourisme et des transports aériens, annonçant l’atterrissage de 26 aéronefs du Rallye Toulouse-Saint Louis, ne sont pas du goût de certains acteurs du milieu aéroportuaire. Les responsables du Syndicat des personnels des aéroports du Sénégal (Spas) ne sont pas du même avis que leur ministre de tutelle.
C’est dans une déclaration remise à la presse et signée par le Secrétaire général du Spas que les travailleurs de l’Aiba-Sa, regroupés autour du Syndicat des personnels des aéroports du Sénégal (Spas), ont fait part de leur étonnement de voir le ministre des Transports aériens donner son onction pour la réception de 26 appareils du Rallye Toulouse-Saint Louis à l’aéroport de Bango. «Les travailleurs ne peuvent rester aphones suite à la déclaration inquiétante du ministre du Tourisme et des transports aériens, M. Alioune Sarr, à la suite de sa visite à l’infrastructure aéroportuaire de Saint-Louis. Tentant de justifier l’inondation d’une partie de l’aéroport de Saint-Louis, il s’est englué en déclarant solennellement que l’infrastructure va accueillir le Grand Trajet Toulouse/Saint-Louis (Rallye), prévu le 22 septembre de cette année, qui mobilisera 26 aéronefs», dit cette déclaration dont les auteurs déplorent ce qu’ils appellent «une communication aux allures de propagande faisant fi des normes et recommandations de l’Oaci en matière de sûreté et de sécurité de l’aviation civile».
Le Secrétaire général du Spas n’a pas manqué de rappeler que «l’entreprise Transcon, jusqu’à ce jour en charge des travaux de construction de l’aéroport, n’a pas encore remis les clefs à l’Etat du Sénégal et au gestionnaire, Aibd-Sa, pour son exploitation». Pour les syndicalistes, comme le reconnaît le ministre des Transports aériens, l’homologation et la mise aux normes de l’infrastructure étant en cours, cet aéroport ne peut être mis en service opérationnel tant que l’autorité de l’aviation civile n’a pas donné son aval. Ils affirment que l’Anacim doit procéder à une inspection de remise en service et s’assurer que toutes les mesures de sécurité, de sûreté et d’exploitation sont réunies.
Selon Djibril Sakho, au regard de tous ces manquements énumérés, ses camarades et lui en appellent à la responsabilité afin que les avions participant à ce rallye n’atterrissent pas dans une infrastructure non homologuée. «Au nom de la sécurité, de la sûreté et de la régularité des vols, notre organisation syndicale se démarque de cette opération de charme destinée à tromper l’opinion», soutient-il, ajoutant que «les pratiques aux antipodes des normes et recommandations de l’Oaci, ne sauraient engager la responsabilité des travailleurs de l’aviation civile, à plus forte raison ceux en charge de l’exploitation de l’Aéroport Ousmane Masseck Ndiaye de Saint-Louis.
Pour rappel, lors d’une visite à l’Aéroport Ousmane Masseck Ndiaye de Saint-Louis, le 8 septembre dernier, le ministre des Transports aériens, Alioune Sarr, répondant à des informations faisant état d’une inondation de la piste de l’aéroport, avait apporté un démenti catégorique avant d’annoncer, pour étayer son propos, que 26 aéronefs du Rallye Toulouse-Saint Louis étaient attendus dans quelques semaines.
lequotidien
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